Semaine du 17 au 23 mai 2021
Lundi 17, j’ai retravaillé pour la première fois depuis longtemps. Mais j’ai décidé de faire une pause le midi pour aller chercher Kara. J’avais eu ma boss au téléphone la semaine d’avant et elle avait été chercher sa fille pour le midi, je me suis donc décomplexée sur le sujet.
J’ai retenté d’appeler le Cabinet d’accompagnement. Cette fois, la boîte vocale était pleine. J’ai donc tenté d’appeler directement la dame que j’avais eu au téléphone le 10 février dernier. Elle m’a envoyé un texto pour me dire qu’elle me rappellerait. Le midi, je suis allée chercher Kara à l’école et pendant notre pause déjeuner, la dame du cabinet m’a rappelée. Nous avons discuté un peu des catégories professionnelles et des risques que j’encourais sur les priorités pour un licenciement. Je n’ai pas appris grand chose. Elle m’a juste confirmé qu’aucun poste de ma catégorie n’était supprimé au siège et que pour qu’il fallait attendre que tous les départs volontaires aient eu lieu pour savoir si par un quelconque jeu de domino, je risquais d’être touchée. Donc rien de neuf. J’ai commencé à regarder pour des “chronodoses” de vaccin. Je me suis inscrite sur l’appli Vitemadose et j’ai rafraîchi régulièrement pour voir si des créneaux se libéraient.
Mardi 18, j’ai eu une collègue au téléphone qui m’a dit que sa fille avait réussi à dégoter une place pour la vaccination, en se mettant sur liste d’attente. Qu’elle-même avait réussi avec son mari, mais eux ont plus de 50 ans donc c’est en fait normal. Pour la fille, j’étais plus étonnée car ça n’était pas en mode “chronodose”. J’ai eu ma boss au téléphone et elle était dépitée d’avoir reçu la LRAR comme un peu tout le monde, sur le fait qu’elle était elle aussi éligible à un départ volontaire indirect. Comme moi, on lui demande des justificatifs pour prouver sa priorité pour éviter un éventuel licenciement.
J’ai eu Emilie au téléphone qui a réussi à se faire vacciner il y a 2 semaines.
J’ai aussi eu des nouvelles de Jean-Pierre dont les résultats d’examens étaient plutôt rassurants. Le cancer serait localisé et donc traitable via une opération et radiothérapie. Nous attendons plus d’info d’ici quelques jours.
A 18h, j’ai tenté d’obtenir un créneau de vaccination pour le lendemain, à Levallois, mais je n’ai pas réussi. J’ai vu passer les créneaux qui ont disparu aussitôt sans qu’aucune de mes tentatives ne soient fructueuses. Dans la soirée, j’ai essayé via Doctolib et j’ai finalement trouvé un créneau le lendemain à 17h10 dans le 12ème arrondissement, puis le mercredi 30 juin. J’ai sauté sur l’occasion et nous nous sommes organisés. Ma boss m’avait déjà offert ma matinée du mercredi pour que j’emmène Kara chez le chirurgien et elle m’a dit que c’était bon pour l’après-midi pour que j’aille me faire piquer.
Quand j’ai su que j’allais me faire vacciner le lendemain, j’ai vécu une sorte de petite euphorie. Je m’étais dit que j’allais m’inquiéter des conséquences, des effets secondaires, etc, et en fait non, j’ai juste vécu cette information comme une libération et avec une grande impatience. En plus, c’était du Pfizer, j’évitais l’Astra Zeneca qui est dit protéger de manière moindre que le Pfizer ou le Moderna contre les formes graves. Donc l’idéal.
Mercredi 19, nous sommes partis à Boulogne avec mon père et Kara, en voiture, pour aller voir le chirurgien à 10h. Le rendez-vous s’est très bien passé et nous sommes ressortis avec une date d’intervention pour lui enlever son petit kyste le jeudi 23 septembre. Entre temps, nous devons juste le protéger du soleil cet été.
L’après-midi, mon père a emmené Thémis à un examen de natation pour qu’elle puisse valider son niveau de natation de CM2 qu’elle n’avait pas pu valider à cause du confinement. Et ma mère m’a emmenée en voiture dans le 12ème arrondissement. Nous avons mis 3 heures en tout pour y aller et revenir. Il y avait des bouchons partout, et un monde de dingue dans les rues, aux terrasses, dans les magasins, car c’était le jour du “déconfinement”. Nous avons assisté à ce carnage de protocole sanitaire, ébahies.
Je suis arrivée 10 minutes en retard à mon rendez-vous, à cause de la circulation et parce que l’adresse du centre était très difficilement trouvable. J’étais attendue car dernière dose de la journée et ils allaient m’appeler. Le médecin qui m’a reçu était très jeune et quand il m’a vue arriver il m’a dit “vous êtes la dernière dose, par contre on n’a plus de Pfizer, c’est du Astra Zeneca, vous n’avez pas le choix, vous allez devoir faire avec.” Je me suis levée pour partir en lui disant que j’avais moins de 55 ans et il m’a dit “mais non je blague”. Wooow, j’étais scotchée. Après un petit échange sur ma santé et les médocs que je prenais, c’est une dame qui m’a vaccinée. Ca a duré 2 secondes, je n’ai rien senti. On a discuté un peu après. Il m’a imprimé mes QR code pour mon demi passe sanitaire de primo vaccinée et je lui ai demandé comment mes parents pouvaient récupérer le leur car leur doc l’avait mal imprimé. Il m’a même proposé de leur imprimer, la prochaine fois, s’ils n’avaient pas réussi à le trouver sur leur compte Ameli. Je suis restée 15 minutes en surveillance dans la salle d’attente. Le dernier patient de la journée était aussi en retard et ils avaient peur de ne pas pouvoir utiliser la dose. Finalement il est arrivé. Je suis repartie et nous avons mis 1h30 pour revenir, toujours dans une foule dense de fêtard des terrasses… impressionnant. Sur le trajet retour j’ai bourriné comme une malade sur Doctolib et Vitemadose et j’ai trouvé un rendez-vous pour Steven dans le 95 le lendemain. Rendez-vous qui me semblait un peu loin mais sur lequel il a littéralement sauté afin d’être sûr d’être vacciné avant l’été. Il était ravi. Nous avons commandé japonais car je suis rentrée tard et que le lave-vaisselle n’avait pas pu tourner de la journée à cause d’une grosse coupure d’eau.
Jeudi 20, Thémis a participé à une Course contre la faim organisée par “Action contre la faim”. Nous avons donc donné des sous à cette organisme. Steven est allé se faire vacciner sur l’heure de table et ça s’est très bien passé. Moi j’ai eu mal au bras au point de ne pas dormir dessus. J’avais pris un doliprane la veille au soir mais c’est tout. Ca m’a suffit. Mon père est allé chercher Kara à l’école. Nous avons fait les valises pour partir dès le vendredi soir.
Vendredi 21, nous avons finalisé les valises tout au long de la journée. Mon père est allé chercher Kara et nous sommes partis pour Balines vers 17h30 après le boulot. Nous avons mis plus de 2h pour y aller, ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Mais au moins, nous étions sur place le samedi matin pour profiter d’une grasse matinée. En arrivant, nous avons découvert un chevreuil sur notre allée. Il est retourné dans le bois très lentement, n’ayant pas plus que ça peur de la voiture qui avait ralenti au max.
Samedi 22, Steven est allé au marché puis à la Ferme où nous avions commandé nos repas pour le week-end. L’après-midi, nous sommes allées toutes les 3 chez le coiffeur. J’ai pu discuter avec ma coiffeuse. Elle a réussi à obtenir un rendez-vous de vaccination pour lundi. Elle a plus de 50 ans mais elle s’est battue pour l’avoir. Elle a un voisin, agriculteur comme son mari qui a été 6 semaines dans le coma à cause du covid. Personne ne sait comment il se l’est choper car il ne voyait personne, de par son métier. Et aucun autre membre de la famille ne l’a eu. Il a fini par se réveiller mais en a gardé de grosses séquelles. Ils ont fait jouer l’entraide entre agriculteurs du voisinage pour l’aider à garder son activité. Ensuite, nous sommes allés acheter des sandales pour Kara chez notre marchand de chaussures.
Le soir, Steven faisait la tête. Kara a regardé Nils Holgersson.
Dimanche 23, nous nous sommes levés tard. Les filles ont finalisé leurs devoirs. Nous avons profité du jardin car il faisait beau. Kara a fait du tir à l’arc super bien. Steven a eu sa soeur au téléphone qui cherche un rendez-vous de vaccination. L’après-midi, les filles ont joué aux jeux vidéo. Le soir, nous avons regardé Le SDA, Le Retour du roi première partie, avec Thémis.