Jour 2
Mercredi 18 mars
Aujourd’hui, j’ai laissé dormir les filles. C’est mercredi… du coup Thémis s’est réveillée naturellement à 10h.
J’avoue, je n’avais pas le courage de toute façon de me battre pour qu’elles fassent des activités scolaires et puis globalement Thémis a bien travaillé lundi et mardi. Kara nettement moins mais ça se rattrapera.
Ce matin, mes parents avaient 2 livraisons de prévues pour du réassort de “frais”. Ma mère ne sort plus du tout et je ne voulais pas que mon père sorte car bien dans la cible des personnes fragiles. Les 2 livraisons se sont annulées toutes seules comme des grandes, le “Carrefour Express” testé pour la première fois, étant visiblement dépassé par la situation.
De mon côté, ma commande au Monop est arrivée avec 13 produits manquants, 9 produits remplacés, et de quoi nous faire tenir encore un bon moment sur l’épicerie et le frais.
J’ai donc télétravaillé, toujours sur des problématiques qui me dépassent totalement en ce moment-même. Mais bon, pas bien le choix.
Le midi j’ai fait avec “les restes” de la veille. Steven était toujours coincé dans ses calls sans fin. Il a mangé en décalé.
L’après-midi j’ai fini par trouver quelques minutes pour envoyer un texto à une amie de Normandie qui prenait des nouvelles.
Je ne vois tellement pas le temps passer malgré l’enfermement, que je n’ai toujours pas le temps de faire tout ce que je dois faire.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Glen. Je lui avais envoyé un colis. Samedi… il n’a pas eu le temps d’être délivré car Mondial Relay a cessé son activité mardi 17 mars… le colis attendra donc la fin du confinement…
J’ai passé la soirée à préparer toutes les notes pour le blog de l’école et la newsletter pour envoyer au plus de parents possible pour qu’ils aient les accès aux blogs pour la continuité pédagogique.
J’ai un peu déconnecté de l’actualité car dès que je m’y replonge l’angoisse monte.
Je m’imagine malade avant d’avoir pu faire tout ce que j’ai à faire (là c’est bon pour le blog de l’école, j’ai fait mon max). Malade à contaminer les filles, ou pire avoir contaminé mes parents auparavant. Bref, le scénario du pire revient souvent. Et la lecture du Monde n’aide pas à relativiser. Mais j’y cherche aussi parfois des notes d’espoir.
Le groupe whatsapp forumial m’aide beaucoup. Ca me fait toujours du bien d’y discuter et je m’y raccroche comme à une fenêtre sur l’extérieur. Dommage que tout le monde n’y soit pas et qu’il manque quelques personnes…
A 20h le soir, il y a eu les applaudissements. Les filles se sont jointes à moi pour faire du bruit à la fenêtre.
On a fini la journée par un épisode de Mad Men sur Netflix. Ces moments où tu te dis, si tu perds le réseau, c’est fichu.
Ah oui et j’ai découvert que notre mitigeur de baignoire fuyait. Tout à fait le moment vous noterez…