Lundi 25 mai 2020

Mieux les séjours au vert se passent, plus dur est le retour à la réalité.

Même si je reste une acharnée de mon appart et de ma ville que je ne vois quasiment plus… j’avoue qu’il me prend de rêver que tout puisse se faire “de loin”. C’est l’avenir. Mais pas le mien pour le moment. Un jour peut-être… une autre génération. Steven est plus optimiste.
Moi ? il faut que je reconduise, ça me semble une évidence. Je vais peut-être orienter mes méditations là-dessus quand j’en aurai fini avec le sujet qui me tracasse actuellement.

Se lever est de plus en plus dur. Pour les filles qui se couchent trop tard même si on commence la soirée tôt. Pour moi qui n’ai jamais été du matin. Les gens qui se lèvent à 5 heures me font bien rire. Je sais, je sais… mais j’en suis vraiment incapable. Toute minute grappillée est bonne jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus et que je la regrette amèrement.

L’école à la maison finit par se mettre en place. Steven prend le 1er tour après mes préparatifs mais il s’énerve sur l’écriture de Kara qui ne veut même pas se lancer dans la difficulté. Je finis par intervenir, I’ve been there, I’ve done that. Et j’explique qu’il se peut que Kara ait de vraies difficultés à écrire, qu’il y a des enfants comme ça, et qu’il leur faut un suivi spécifique parce qu’ils n’y arriveront jamais seuls. Ca peut être ça. Ou bien ça va venir et ce n’est pas ça du tout… 2 minutes plus tard, Kara écrit parfaitement la phrase qu’on attendait d’elle. Je me demande si elle ne se fout pas carrément de notre gueule. Enfin de la sienne en l’occurrence… car derrière, c’est allé assez bien. Je pense qu’elle n’a pas envie de se prendre la tête et que quand c’est un peu compliqué ça la gonfle, elle préfère ce qui est simple et rapide et ne pas faire d’efforts. Mais parfois, pour prouver qu’elle peut très bien, elle fait…

Ce matin, Kara ne veut pas travailler. Elle n’a pas envie. Ça la gonfle. Elle me défie. Je l’installe dans la cuisine, au calme. Elle se calme et finit par appeler. J’ai alors une grande conversation avec elle. Je lui explique qu’elle ne travaille ni pour sa maîtresse, ni pour son maître, ni pour moi, ni pour Papa (ni pour ma soeur, ajoute-t-elle). Mais qu’elle travaille pour elle. Que si elle veut pouvoir lire tous les livres qu’elle aime, il faut qu’elle fasse le travail qu’on lui demande pour apprendre à lire. Que si elle veut pouvoir écrire une lettre à quelqu’un, il faut qu’elle sache écrire. Même pour avoir un téléphone, il faut connaître les lettres et savoir les assembler… elle m’écoute religieusement et ça semble faire tilt. Elle me promet de travailler et s’appliquera toute la matinée à faire toutes ses activités sans plus jamais rechigner.

Je reste avec les filles. J’alterne la présence avec mes PC. PC pro pour accéder aux outils avec VPN. PC perso pour faire de la retouche d’images. Ça fonctionne plutôt bien et je les recharge en alternance chacun.
Je lance une lessive. Puis nous l’étendons avec Thémis.

Je finis par faire la vaisselle du matin lors d’une coupure de wifi…

Finalement, ça avance tellement bien que Thémis a fini son plan de travail (sauf la dictée) et que je la missionne pour faire finir celui de Kara. Elle lui organise la motricité, avec mes conseils. Elle lui fait faire son Memory d’Amérique. Et finalement, Steven lui fait faire sa compréhension juste avant de déjeuner. Je prépare le repas. L’école est quasi finie.

Steven fait la vaisselle puis rejoint son call.

J’appelle l’opticien pour prendre rendez-vous pour un contrôle des yeux de Thémis, avec son port de lentilles. Ça sera mercredi midi.

L’après-midi je reste avec les filles et fait superviser des activités pour Kara par Thémis. Coller des autocollants Panini. Faire du Playmaïs. Une activité Flotte et Coule.
Thémis fait une page de son cahier de CM2. On en oublie la dictée…
C’est l’heure du goûter devant “Lumni qui apprend des choses”.
Et j’avance vraiment bien dans mon taf. C’est un autre monde, une autre vie.

J’ai pas mal de boulot et ma concentration du matin n’ayant pas été optimum, je reste jusque tard.

Après les douches, premier dîner sans télé. Ça fait un bien fou. Malgré tout, nous n’arriverons pas à rattraper mon retard de la journée. Il me reste la commande à passer à la ferme pour ce week-end. La grande nouvelle c’est que mes parents vont venir avec nous. Kara est aux anges. Thémis aussi. Nous nous organisons pour que ma mère ait moins de travail que d’habitude sur un week-end.
J’en profite pour faire une nouvelle note sur le blog de l’école que j’ai un peu abandonné.
J’en ai 3 autres à programmer. Et les impôts à déclarer mais ça ne sera pas encore pour ce soir.
Et pas d’épisode non plus, il est trop tard… tant pis…

Ah oui et je suis très très très énervée contre Carrefour City qui nous avait repoussé notre premier drive piéton au début du confinement. Nous avions fini par l’annuler et depuis ils refusent de nous rembourser. Il va falloir que Steven et moi allions voir le responsable du magasin pour lui montrer le texto que j’ai reçu qui repoussait le drive au lendemain ET mon mail d’annulation le lendemain. ET que Steven explique s’être fait rembarrer par un employé quand il est venu chercher la commande. J’ose espérer qu’ils vont nous rembourser sinon j’irai pourrir leur Google, leur Facebook et tout ce qui s’ensuit. Que d’énergie pour ce genre de choses… je veux bien excuser des débuts de confinement totalement WTF. On en était tous là. Mais ne pas rembourser une commande jamais livrée, ça… bon, ça va se régler je pense, juste ça me gonfle de devoir me déplacer. D’autant que Steven s’est déplacé lui-même deux fois pour rien, ces jours-là.

Aujourd’hui, pas de défi, pas de méditation, pas de conférence. Une journée off… on verra demain mais je n’y crois pas trop. Demain, le réparateur de lave-vaisselle viendra. Une nouvelle première dans ce monde d’après.

Odessa
  • Odessa

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