Cette semaine-là, ma vie a changé. J’écris ce blog avec beaucoup de retard. Nous sommes le premier novembre et 2 mois et demi après mon accident, je ne sais pas encore où cela va me mener précisément. Il m’est donc un petit peu compliqué de raconter tout ce qui s’est passé et, à distance, cela ne sera de toute façon pas très précis. J’ai encore beaucoup de mal à en parler donc je vais faire au mieux car je pense qu’il est bien que ce soit consigné quelque part même si je n’ai pas forcément envie de m’appesantir sur le sujet.

Lundi 14, nous sommes allés passer la journée au Center Parcs à côté de chez nous. Steven y était allé avec les filles, quelques années auparavant, avant la crise sanitaire, et ils en avaient gardé un excellent souvenir. Ils voulaient vraiment partager ce moment avec moi. J’ai fait monter des verres correcteurs à ma vue exprès pour pouvoir les accompagner dans cette piscine géante avec des bains à remous et des toboggans, et pouvoir les voir.
Nous y sommes allés vers 13h juste après avoir déjeuné très tôt et nous avons passé une belle après-midi à profiter de toutes les attractions de ce parc aquatique, jusqu’à ce que j’ai un accident dans la rivière rapide. Mon dos a cogné contre probablement le rebord de ce parcours, en dur, et j’ai perdu les sensations dans les jambes et les bras. Je me suis sentie me noyer mais j’ai pu prévenir Steven qui m’a relevée. Les sensations sont revenues rapidement mais dans les mains, elles sont revenues avec des douleurs au niveau des pouces et des index, dans chaque main.
A partir de là, j’ai démarré une période extrêmement compliquée de ma vie, faite d’examens médicaux, de douleurs, et heureusement de progression vers la guérison, de façon très lente pour moi mais aussi assez rapide si on prend du recul. 2 mois et demi plus tard, j’ai encore des séquelles de douleurs au toucher sur les 2 mains.
Ce jour-là, j’ai pris des médicaments pour soulager la douleur mais ça ne m’a pas paru faire réellement d’effets.
Le soir, les filles ont fait un  petit spectacle qu’elles avaient préparé pour nous.
Je ne pouvais même pas applaudir tellement j’avais mal.

Mardi 15, nous avons fêté l’anniversaire de Thémis. 14 ans. Il faisait beau. Thémis a eu une sacoche, un canif gravé avec son prénom, des livres, et surtout, de la part de mes parents, un séjour en Angleterre d’une semaine au mois d’octobre pendant les vacances scolaires. Il s’agit d’un séjour chez l’habitant avec des cours dans une école le matin et des excursions. Elle était très demandeuse de ce voyage car elle adore l’anglais et l’Angleterre.
Steven et moi sommes repartis le soir et avons laissé les filles en vacances avec mes parents.

Mercredi 16, j’ai cru que je pourrais télétravailler. J’avais envoyé un message à ma boss qui m’avait dit de ne pas me rendre au travail et de me faire arrêter si j’en avais besoin. J’ai réussi à avoir un rendez-vous médical d’urgence dans un cabinet près du parc Monceau. Steven m’a accompagné à pied. L’urgentiste m’a donné des calmants (doliprane, ibuprofène et un médicament contre l’épilepsie censé lutter contre les sensations de décharges électriques que j’avais). Il m’a envoyée faire un IRM et il m’a dit de prendre rendez-vous avec mon chirurgien rapidement, celui qui m’avait opéré de ma hernie discale cervicale. Il m’a fait les premiers examens de réflexes et de sensations et tout était bon. Il m’a arrêtée jusqu’à la fin de la semaine.
Le soir, nous avions prévu d’aller voir l’exposition Ramsès II avec Steven. Il y est allé tout seul bien sûr.
J’ai pris rendez-vous avec mon chirurgien et j’ai envoyé un message à son assistante. Ils étaient en congé et elle m’a quand même répondu. Elle m’a envoyé 2 ordonnances pour une radio et un scanner complémentaire à faire avant mon rendez-vous avec lui. Il m’a demandé d’arrêter les antiépileptiques. Il m’a aussi dit de porter une minerve jusqu’au rendez-vous.

Jeudi 17, je suis allé passer mon IRM l’après-midi. Le compte rendu disait qu’il y avait un petit œdème au niveau d’une cervicale et que ça pouvait expliquer mes douleurs.

Vendredi 18, je suis allée passer le scanner le matin à Neuilly. J’y suis allée à pied car Steven ne pouvait pas m’accompagner en voiture. Il est quand même venu me chercher mais la voiture avait toujours des problèmes pour redémarrer et c’était un risque à courir de la sortir du garage. Le scanner n’a rien montré de grave. Je suis également allée passer une radio qui a montré un pincement au niveau des vertèbres cervicales qui pouvait expliquer mes douleurs. Comme mon rendez-vous était à côté de la Fnac des ternes j’en ai profité pour aller y faire un tour.

Samedi 19, mon père a ramené les filles de Balines. Nous étions censés allez les chercher mais entre la voiture qui fonctionnait difficilement et mes douleurs constantes, nous avons opté pour cette solution.

Dimanche 20, Steven est allé amener les filles à la gare de Bercy pour prendre leur train pour le Gué de Frise où elles allaient passer une semaine.
Nous aurions dû pouvoir profiter de cette semaine pour sortir, se retrouver tous les 2 malgré le fait que nous travaillions mais j’étais dans un état de douleur intense. Je passais mon temps à prendre des médicaments qui ne me calmaient pas. Cependant mes sensations dans les mains changeaient de jour en jour et je commençais déjà à sentir des différences.