Nous nous sommes laissés dormir un peu ce matin car nous savions que nous finirions tard le soir avec la visite nocturne des Musées du Vatican.

Après avoir pris le petit déjeuner, nous sommes partis à pied pour traverser le Tibre et rejoindre le quartier bobo du Trastevere que je n’avais jamais visité. Nous sommes passés chez notre boulanger favori prendre des parts de pizzas à la tomate, aux pommes de terre et aux oignons pour Steven.

Nous avons marché jusqu’à la Basilique Santa Maria in Trastevere, connue pour ses fresques et mosaïques.
Après avoir marché un peu dans le quartier, il a vite été l’heure du repas car nous avions rendez-vous à 13h30 au début de la Place Saint-Pierre de Rome pour notre seule et unique visite guidée du séjour.
Nous avons alors très longuement cherché un endroit un peu à l’ombre et surtout assis où s’installer pour manger. Mais à part un jardin botanique payant, nous n’avons pas trouvé un seul endroit potable… Nous avons rejoint une rue très longue et située en contrebas d’une artère extrêmement passante de voitures qui longeait le Tibre.
Nous avons alors avisé un perron avec quelques marches devant une porte fermée où il était indiqué en italien un truc qui ressemblait à “patrimoine” et nous nous sommes installés pour manger, malgré le passage très fréquent de voitures et de piétons devant nous.
Vers la fin de notre repas, une dame assez élégante est passée devant nous et après quelques mètres, s’est signée en s’inclinant vers les murs de la rue où nous étions installés…
Nous nous sommes alors éloignés un peu du bâtiment et avons redressé la tête, pour apercevoir, tout en haut, et invisible au premier abord, une croix… il s’agissait en fait d’une église. Nous étions entrain de déjeuner au pied d’une église “de ville” et la dame avait dû se signer pour demande à Dieu de pardonne ses pauvres pêcheurs qui ne savent pas ce qu’ils font. Ou un truc du genre.
On a bien rigolé…

Nous sommes ensuite repartis pour la Place Saint-Pierre, en passant devant le Castel Saint Ange au loin. Nous avons acheté des timbres et des petits souvenirs dans une boutique sur l’avenue qui donne sur la Place.

Nous avons rejoint le point de rendez-vous et avons attendu notre guide, Christiano. Nous étions 14 en tout, donc un petit comité. Il nous a distribué des appareils et des écouteurs pour l’entendre nous faire les commentaires et nous nous sommes mis dans la file d’attente du contrôle de Sécurité. Au final, ces visites guidées ne permettent absolument pas, comme il peut être écrit sur internet, d’avoir un coupe fil pour les contrôles de sécurité. La Basilique Saint-Pierre est gratuite mais certains endroits comme le Dôme sont payants. Nous avions pris une visite simple mais nous aurions pu payer notre entrée au Dôme à la fin de la visite si nous avions voulu continuer avec lui.
L’avantage de ce genre de visite est que le guide fait passer le temps pendant l’attente pour le contrôle et qu’on voit moins le temps passer avec ses commentaires. Il nous a également protégé des intrusions de groupes qui essayent de passer devant tout le monde.
Il était très gentil mais je ne pense pas que je recommencerai ce type de visites avec guide car ça n’apporte pas forcément énormément par rapport à par exemple un bon audioguide ou un bon livre touristique.
Il raconte surtout des anecdotes. Kara n’a pas du tout apprécié le fait de devoir écouter le guide donc la visite ne fut pas toujours agréable. Ce qui est dommage car ça gâche un peu le plaisir. Mais vu tout ce qu’on a visité, elle n’a au final, pas été si difficile que ça.
Le guide nous a expliqué que nous avions de la chance car la file d’attente était assez courte ce jour, une quarantaine de minutes contre 2h la veille. Nous avons passé le contrôle et avons pu entrer dans la Basilique où nous avons vu la Porte fermée pour le futur Jubilé en 2025, la statue de Constantin, à une extrémité avant d’entrer, puis la Piéta de Michelange.
Nous avons vu le monument à Jean-Paul 2 que je n’avais forcément pas vu la dernière fois.
Enfin, nous avons vu le Baldaquin de Saint-Pierre, avec les reliques. Après quelques commentaires rapides, le guide nous a emmenés dans les Grottes papales voir les tombeaux des différents papes puis nous sommes remontés et avons quitté le groupe pour refaire la visite à notre rythme. C’était grandiose et impressionnant.
Nous avons fait une petite pause pipi, puis remplissage de gourdes (dans le bon ordre).
Nous avons alors quitté l’enceinte de la Basilique en passant devant les Gardes Suisses qui surveillent la sortie et qui se font prendre en photo.
Nous sommes passés à la Poste du Vatican où nous avons pu poster nos 2 premières cartes postales et faire des emplettes.
Il était vers 17h et nous avons décidé de nous éloigner de la partie touristique pour trouver une bonne petite pizzéria où nous avons été très bien accueillis et qui nous a fait à manger à 17h30 ! Steven et moi avons pris une Quatro Formaggi, Thémis a pris une Margarita avec des frites dessus et Kara sans frites dessus (parce qu’elle n’avait pas trop compris qu’il y avait des frites). Le serveur était adorable et nous étions seuls dans le restaurant. Ca a été un très bon moment.
Nous sommes repartis vers 18h45 pour les Musées du Vatican où plus aucune file d’attente n’existait. Nous y sommes entrés directement sans aucun problème, ce qui m’a particulièrement impressionnée.
Nous avons d’abord fait un tour à la boutique, dans la crainte que celle-ci soit fermée à notre sortie.
Nous avons été prendre des audioguides, dont un version enfants pour Kara et avons démarré la visite par la Pinacothèque. Kara avait une trentaine d’audios à écouter et elle les écoutait religieusement, cherchant les éléments qu’on lui demandait de chercher.
Nous avons ensuite poursuivi par le Musée égyptien qui a beaucoup plu à Kara avec ses 2 momies (contre une seule au Louvre, ça aura été l’année des momies !), puis les autres Musées que nous avons enchaîné jusque vers 21h. Les musées fermaient à 22h30 et nous avons décidé d’utiliser le raccourci pour aller voir directement la Chapelle Sixtine, en zappant les Chambres de Raphaël, au cas où celle-ci fermerait plus tôt. Nous avons donc pris des escaliers afin de la rejoindre et sommes entrés dedans sans faire un seul mère de queue… Dedans, elle était bien remplie mais nous avons rapidement trouvé de la place assise sur les côtés pour se poser et écouter tous les audios que nous avions dessus.
Régulièrement s’élevait une voix qui disait “Silenzio !” et à laquelle un murmure répondait. Puis comme personne ne faisait Silenzio, une bande audio passait en plusieurs langues pour inviter les gens à respecter le silence dans ce lieu saint. Au bout d’une bonne demie heure, nous sommes repartis par le parcours tout tracé. J’étais malgré tout déçue d’avoir loupé les Chambres de Raphaël et j’ai alors avisé un panneau marqué “accès handicapés Chambres de Raphaël”. J’ai proposé à Steven de tenter le coup et nous avons pris un petit ascenseur comme il en existe au Louvre pour remonter au bon endroit. En sortant, nous avons croisé un gardien à qui j’ai demandé si c’était bien le chemin pour les Chambres et qui m’a dit oui oui par là. Nous avons accéléré un peu jusqu’à arriver à un endroit où des gardiens nous ont fait signe que cette partie du musée était désormais fermée… nous allions donc les louper définitivement. Nous avons rebroussé chemin pour nous rediriger vers la Chapelle Sixtine et avons retraversé des corridors déjà empruntés, celui des Cartes géographiques notamment. Et nous étions seuls au monde. Seuls dans le Vatican. Nous avons immortalisé cette scène improbable en la filmant avant de rejoindre la Chapelle où cette fois on nous a bloqué le passage pour en sortir. Nous n’étions plus qu’une cinquantaine et il était vers 22h. Nous ne comprenions pas bien ce qu’il se passait. Des gardiens sont arrivés. Steven était persuadé qu’ils étaient entrain de passer dans tous les musées pour en faire sortir les derniers visiteurs avant de fermer les salles. Moi, je pensais qu’il y avait un souci avec des gens. J’espérais que notre petite escapade dans les couloirs n’avaient pas déclenché quelque chose… quand nous avons vu entrer dans la Chapelle, par la sortie, 4 visiteurs, escortés par des gardiens qui leur ont demandé de se mettre sur le côté. Ils nous ont alors tous laissés sortir en gardant ces visiteurs qui semblaient avoir fait une bêtise quelque part… Nous avons retraversé les couloirs, sommes repassés devant les boutiques toujours ouvertes car le Vatican est un gigantesque magasin, qui contrairement au Colisée, ne risquerait pas de louper une vente.
Nous avons rendu les guides et sommes descendus par l’escalier à double révolution qui a tant plu à Kara. C’est elle qui en a donné le nom car elle connaissait le concept grâce à un de ses livres sur Chambord.
Nous sommes repartis en bus. Nous avons vite repéré l’arrêt de bus et j’ai acheté des billets dans une petite boutique de souvenirs juste en face de l’arrêt. Il faisait nuit et nous n’étions pas mécontents de rentrer en transport car nous étions à 40 minutes à pied.
Ce jour-là, nous avons fait de nouveau 14 km à pied.
Nous sommes rentrés à l’appartement en passant par le Portique d’Octavie, des ruines juste derrière chez nous.
Vers 23h30, nos voisines de palier sont rentrées et ont fait pas mal de bruit dans le sas, devant notre porte, en discutant. Thémis s’était plainte que le matin, les voisins avaient été bruyants. Je suis donc sortie sur le palier leur demander de baisser d’un ton. Ce qui a plutôt fonctionné.