Semaine du 17 au 23 octobre 2022
Lundi 17, je me suis fait vacciner contre le covid. On peut se demander pourquoi aussi tôt après ma dernière (et première) infection. Tout simplement parce qu’on “peut” le faire 3 mois après la dernière infection et 6 mois après la dernière vaccination. Or ma dernière vaccination remonte au 10 décembre. Si je n’avais pas été malade, je me serais donc faite vacciner là. D’ailleurs je ne comprends pas que Steven ne le fasse pas. Nous n’en avons pas encore parlé mais il a lu la presse comme moi et l’info de la possibilité d’avoir cette dose de rappel. Lui qui a été si intransigeant pendant toute la crise, j’ai le sentiment qu’il a plus que lâché l’affaire désormais et ça m’attriste un peu (beaucoup). Enfin bon, là ça me concerne moi et j’ai donc décidé de me faire vacciner là car les vaccins présentés incluent des variants qui n’étaient pas pris en compte dans tous mes autres vaccins. Même si cela ne couvre jamais tout, je préfère avoir cette couverture. J’ai toujours un petit espoir que le choper soit plus difficile avec une vaccination à jour, et que si on le chope il soit moins virulent. La virulence de la version que j’ai eue était moindre mais je ne souhaite pas recommencer l’expérience. Je ne parle même pas du fait que cela augmente la protection vis à vis de ma mère, ce qui devrait être le 1er critère de toute la famille. Bref, pour moi, quand on peut on doit. Après est-ce un bon calcul de le faire là au risque d’avoir l’immunité qui baisse un peu avant les autres s’ils se font vacciner plus tard, ou en fonction des différentes vagues et de leurs risques… je ne sais pas.
C’est fait. Je n’ai pas senti grand chose et j’ai eu très peu mal au bras ensuite, ce qui est très bien ainsi.
Je suis allée chercher Kara à l’étude et je l’ai emmenée chez le dentiste pour faire un point sur la nécessité de voir l’orthodontiste. Il lui a trouvé une carie qu’il lui a soignée (la même que la dernière fois qui avait repris) et il a dit que ça serait intéressant d’avoir l’avis de l’orthodontiste.
Nous sommes ensuite passées faire des courses chez Monoprix. Kara a été très mignonne.
Mercredi 19, mon père a emmené Kara au tennis. Steven est allé chercher du change pour Thémis à Londres. Thémis a eu une activité avec le CCJ. L’une des dernières car son mandat se termine en novembre. Elle s’est représentée pour la prochaine élection. Le soir, je l’ai retrouvée chez l’orthodontiste pour son rendez-vous de contrôle. Cette fois, il a dit qu’il fallait le revoir en juin pour un autre contrôle car il était possible qu’il y ait un petit quelque chose à faire, entendre porter des bagues. Thémis était dégoûtée de l’apprendre… au vu des sacrifices qu’elle avait fait des années auparavant avec sa gouttière. A suivre donc. J’ai pris rendez-vous pour Kara en décembre.
En sortant de l’orthodontiste, j’ai reçu un appel de Steven qui me disait que ma mère n’allait pas bien et qu’il fallait que je rentre et que j’appelle mon père. Thémis m’a pris la tête à ne pas vouloir avancer dans la rue, je l’ai donc laissée sur place. Elle m’a suivie de loin.
Ma mère avait mal au ventre, une sorte de crise d’estomac et SOS médecin était totalement indisponible pour venir. C’était la 1ère fois. Je suis donc passée chez eux. Elle a réussi à obtenir une visio avec un SOS médecin à 22h40. En attendant et comme elle souffrait, nous avons fait une tentative d’appel au 15. Nous sommes tombés sur une très gentille dame qui lui a donné plein de (bons) conseils nutritionnels pour calmer les crises et les éviter avant de lui passer un médecin. Elle lui a même parlé kiné et yoga. C’est dire si elle ne connaissait pas ma mère… Le médecin a posé un tas de questions tournant autour du fait que c’était des douleurs chroniques, gérables par le médecin traitant, aux horaires d’ouverture et a raccroché au nez de ma mère après lui avoir dit que ça n’était pas une urgence. J’ai été abasourdie de la violence du discours. C’était assez cohérent avec tout ce qu’on entend sur l’autre crise sanitaire que la France est entrain de vivre, celle du manque de moyens, du tri des patients, du manque de personnels de soins qui ne peuvent absolument pas répondre aux demandes et en deviennent maltraitants. Ca fait froid dans le dos. Je suis restée là à aider à relativiser et par chance la crise était entrain très doucement de se calmer. Ils ont donc décidé d’attendre la visio qui s’est passée avec un bon SOS médecin qui a bien écouté et qui a augmenté les doses des antidouleurs, ce qui a aidé aussi. Ce soir-là a été l’occasion pour moi de répéter “calmement” ce que j’essaye de dire depuis des mois, pardon des années, à ma mère, sur son alimentation, sur les conséquences que ça avait eu et que ça aurait à l’avenir, qui me font froid dans le dos et me rendent moi-même malade rien que d’y penser. J’ai cru que mon discours avait été saisi et entendu et je me suis dit au moins un mal pour un bien. Mais je pense que j’ai été trop optimiste globalement. L’avenir nous le dira. A moi d’être pessimiste cette fois.
En attendant, au-delà de la souffrance générée, cette situation a remis en question l’intégralité de l’organisation de la 1ère semaine. Il n’était plus question de séjour de 5 jours à Balines pour mes parents et Kara. Je n’avais pas inscrit Kara au Centre car nous ne pouvions pas imaginer. Mais plus le temps passera et plus il faudra l’imaginer, malheureusement. Nous avons donc décidé de nous répartir les jours de garde, en mode télétravail. Lundi, mercredi et jeudi pour Steven. Vendredi pour moi. Et mardi au Centre avec une demande de ma part en yeux de chat potté auprès du directeur du Centre.
J’ai abandonné mes recherches de resto pour utiliser notre box qui va jusqu’en janvier 2023 pour nous faire une petite soirée en tête à tête dans Paris, un de ces soirs. Je n’avais prévenu personne de notre disponibilité et des sorties possibles cette semaine-là. Tant mieux, ça a évité des déceptions, à part la nôtre.
Kara a fait une crise de larmes en sachant qu’elle irait au Centre de Loisirs. Nous allons devoir travailler sur ça car le Centre n’est pas une prison et je ne comprends pas ce rejet en bloc. J’ai creusé, et il n’y a pas l’air d’y avoir un loup caché comme un animateur méchant spécifiquement avec elle. C’est juste qu’elle n’a pas été habituée à y aller et a décidé que c’était le mal absolu. Ce qui me chagrine totalement car j’y connais plein d’enfants heureux.
Jeudi 20, ma boss m’a prise à part dans un bureau et m’a annoncé que j’avais une augmentation. Elle m’a donné le papier et c’est une super belle augmentation, plus que ce qui est annoncé par la Direction au global entre individuel et collectif. Je suis donc impressionnée. Ma demande de changement de titre est aussi à l’étude et je vais être reçue par les RH.
J”avais prévu une réunion à l’école pour préparer le Conseil d’Ecole de la rentrée à 17h30. Evidemment avec le chamboulement, il n’était pas question que mon père passe chercher Kara à 16h15, j’avais donc dit à Steven que je la mettais à l’étude et qu’il n’aurait qu’à venir la chercher à l’école à 17h30, vu qu’il était en télétravail. Il m’a dit ok pas de problème je gère. Je suis donc arrivée à 17h28 à l’école et je lui ai envoyé un texto pour lui dire de bien passer côté école et pas centre de loisirs car la sortie de l’étude se fait côté école. Il m’a répondu ok je finis mon call à 17h30 j’arrive ensuite. Et là… j’ai halluciné. Ben non… parce que pour récupérer un enfant à l’étude c’est 17h30 pétantes. Pas je finis mon call et je viens la récupérer. Donc il ne serait pas là. Il m’a répondu ah et qu’il envoyait Thémis. En parallèle ma mère m’envoie des messages sur Whatsapp pour me dire que mon père est furieux parce qu’il est passé chez nous déposer du linge et qu’il a vu que Steven était en call et qu’il était pas passé chercher la petite. Oui, je sais, réponds-je, il envoie Thémis. Quoi ? Mais Thémis elle part au tennis là. Ah oui c’est vrai… Bon de toute façon mon père était parti en trombe chercher sa petite fille. Je préviens Steven que c’est mon père qui la récupère et que Thémis a tennis donc non on ne la fait pas aller à l’opposé avant de repasser par la maison et de retraverser la ville… Bref, je pose mes affaires 20 secondes dans la salle de réunion et je reviens Kara n’est plus là. Mon père l’avait déjà récupérée. Quelques minutes plus tard je reçois des textos de Steven furieux de s’être fait engueuler par mon père pour n’avoir pas été chercher Kara. Et je suis en pleine réunion. FUCK EVERYBODY, dirais-je. Je suis rentrée, pile poil à l’heure pour que Steven aille à son sport, j’ai dû pour ça écourter ma réunion, comme je le lui avais promis. Je ne lui ai pas adressé la parole de la soirée. J’ai discuté avec ma mère pour lui expliquer que mon père ne pouvait pas interférer comme ça dans notre relation et que ça aurait dû être à moi de gérer la situation avec Steven. Il était en colère donc a réagi vivement. On leur demande de l’aide sur beaucoup de choses mais là on n’avait rien demandé et on se débrouillait. Et intervenir remettait en question notre capacité à nous débrouiller justement. Sans parler du moment où il faudrait de toute façon bien qu’on se débrouille seuls, pour X raisons.
Vendredi 21, je me suis “expliquée” avec Steven sur ma position entre 2 feux. J’ai aussi fait remarquer que quand ça m’arrivait avec sa mère, je ne l’avais jamais vu une seule fois parler en ma faveur. Là, en l’occurrence, je comprenais qu’il ait pu se planter car il a existé un temps où après l’étude les enfant allaient au Centre de Loisirs et on avait une latitude pour venir les chercher. Ca n’est plus le cas. Depuis longtemps. Et il vit trop loin de notre quotidien pour en avoir conscience. Il l’a reconnu.
Ma mère allant mieux, il a été décidé qu’elle n’irait pas au Centre de Loisir le mardi mais aurait un programme pour la semaine avec mes parents sur Paris et des visites au musée et ciné. Elle était rassurée et ravie.
Le soir, je suis allée chercher Kara à son activité. Et nous avons fait notre soirée japonais. Nous avons démarré la série Cobra, avec les filles. Elles aiment bien.
Samedi 22, Steven est allé à Châtelet, seul, avec les New Balance et il a assez bien pipeauté le vendeur pour qu’il lui échange la paire de Thémis contre une autre, dans un autre coloris car celui-ci n’y était plus. Elle était ravie et soulagée. Elle ne les mettra plus pour aller au collège en trottinette… L’après-midi, nous sommes allés voir Black Adam avec Thémis pendant que mon père allait voir Samouraï Academy avec Kara, dans le même cinéma.
Le soir, nous avons pris du HD.
Dimanche 23, nous sommes passés un peu chez mes parents avec Thémis pour qu’elle leur dise au revoir avant Londres.
J’ai fait un gâteau avec Kara puis ma séance de Pilates qui s’est transformée en séance de stretching, raccourcie car il était tard.
Nous avons finalisé la valise pour Londres.