Jour 6

Dimanche 22 mars
Je me suis réveillée vers 9h, mais je ne voulais pas me lever. A quoi bon rejoindre le cauchemar. Pourtant j’avais des choses à faire dans la journée… j’ai toujours des choses à faire mais en fait j’ai tellement l’esprit préoccupé par la crise sanitaire que je n’ai aucune concentration pour rien.
J’ai pris le temps ce matin de faire une méditation. Les méditations du matin. Quand la voix m’a demandé de m’imaginer quelles magnifiques choses j’allais pouvoir faire aujourd’hui, qui j’allais pouvoir rencontrer, je n’ai pu m’empêcher d’avoir l’esprit qui vagabondait sur le fait que non rien n’était formidable en ce moment et je n’allais rencontrer personne de plus que nous 4.
L’extérieur ne me manque pas vraiment. Mes parents me manquent mais je les sens très proches. Par contre la sérénité me manque cruellement et j’ai beaucoup de mal à sortir mon nez des Live du Monde qui me tiennent au courant minute à la minute de la catastrophe mondiale actuelle. Difficile de faire abstraction et de “profiter” de moments en famille sans penser à la situation.
Tant que je ne nous sais pas à l’abri et surtout mes parents, je ne peux pas vivre comme si de rien n’était.
J’ai passé une bonne partie de la matinée à passer une commande de vivres pour nous et mes parents, pour dans 2 semaines car les créneaux sont très lointains. Il faut savoir anticiper.
Steven a enfin réussi à déconnecter du boulot ces deux jours.
Thémis a créé un nouveau perso sur GW2 et a réussi à y retrouver Calista. Elles ont joué un peu ensemble.
Bon, c’est encore un peu compliqué de la décoller du jeu… il fallait s’y attendre. On va essayer de faire preuve de pédagogie.
Du coup, on s’est relayées sur le jeu cet après-midi. J’ai rejoué un peu… et je me suis rappelée pourquoi j’avais arrêté. C’est certes très beau mais assez frustrant sur plein de sujets. Kara adore nager. Et Thémis laisse les PNJ se faire taper, c’est assez rigolo.
Papy a raconté des histoires à Kara par téléphone, avant le goûter.
J’avais l’intention d’écouter mes audios de coachings et puis finalement je n’ai pas eu le courage. Je me suis replongée sur le live du Monde et j’en ai peu décroché.
Steven avait cuisiné aujourd’hui, une pizza à midi, une soupe pour le soir.
Ce soir, nous ne sommes pas allés à la fenêtre. Je ne sais pas si le message est apprécié des soignants, il faut que je regarde… ça me semble ici surtout un défouloir, ce que je peux parfaitement comprendre. L’ambiance était encore chaude en tout cas.