6 novembre 2024

Voilà, cela fait désormais plus d’un an que je n’ai pas écrit sur mon blog.
Je viens de publier mes derniers écrits qui datent de la semaine du 1er novembre 2023 où j’explique que j’ai refusé un JDR de Gwen pour me reposer.
Un an plus tard, la même, j’ai refusé un JDR de Gwen… pour me reposer et surtout faire un putain de rangement dans notre appartement, en vue de refaire la chambre des filles et d’optimiser le rangement.

Un an est passé… et j’avoue que je n’ai pas eu le courage de prendre du temps pour écrire notre vie, plus au jour le jour comme j’ai pu le faire par le passé, mais semaine à la semaine. Car chaque semaine, cela me demandait de me poser, d’allumer mon ordinateur et d’écrire ce qu’on avait vécu. Mais chaque semaine, j’avais d’autres choses à faire, et je prenais du retard et quand je me décidais enfin à écrire les séances de rattrapage étaient très longues.

Quand ça devient une contrainte, ce n’est plus la solution. Malgré tout, écrire me manque, et je reste convaincue que, tout comme il m’est arrivé occasionnellement de me replonger dans les écrits de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte, je souhaiterai un jour relire mes écrits de Maman et de vie de famille… voir comment ça se passait… et éventuellement ce que je ressentais, même si ici, sur ce blog, j’ai surtout écrit du factuel, et moins des états d’âme. Quoique. Il y en a toujours un peu.

Alors… peut-être vais-je essayer de reprendre ce blog mais sans la contrainte que je me fixais de journal de bord régulier. Plutôt y écrire quand j’en ai envie, quand j’en ai besoin, et quand j’ai quelque chose à exprimer, comme je le faisais sur mon blog d’origine. J’aurais voulu le sauver, celui-là… il est techniquement sauvegardé mais actuellement illisible en ligne. J’espère malgré tout pouvoir un jour résoudre ce problème. Le temps et l’énergie me manquent pour ça.

Comme diraient les auteurs médiévaux de contes courtois de la légende arthurienne, que vous dire ?

J’ai laissé ce blog en novembre 2023. Je souffrais régulièrement, quotidiennement, de mes douleurs neuropathiques qui ont suivi mon accident au Center Park. Plus d’un an plus tard, j’en ai encore des séquelles qui me font régulièrement déprimer et me dire qu’elles ne partiront jamais. J’étais en phase descendante des souffrances qui se sont étalées sur des mois jusqu’en avril 2024 où tout s’est stabilisé pour ne plus bouger et laisser des douleurs latentes très localisées dans 4 doigts, pouces et index, et dans les bras.

Entre temps, j’ai vécu une épreuve qui aurait pu tourner au drame et qui nous a tous marqués.
En décembre 2023, ma Maman a été opérée pour une “simple opération” qui aurait dû la soulager de douleurs extrêmes qu’elle avait, des crises qui rendaient sa santé compliquée. L’opération s’est mal passée et elle a littéralement failli décéder à ce moment-là. Suite à une erreur médicale, elle a été sauvée par le même chirurgien qui a commis l’erreur. Nous avons passé une nuit, mon père et moi, dans l’attente de la pire des nouvelles de la part du chirurgien. Elle était en coma artificiel dans un hôpital des Hauts de Seine. Le lendemain, une lueur d’espoir se profilait, elle avait survécu et son état se stabilisait puis s’améliorait doucement. Elle est passée de la réanimation aux soins intensifs, puis dans un service de simple chirurgie puis a été rapatriée au bout de quelques jours sur l’hôpital de Levallois, facilitant nos visites quotidiennes.
Et tout cela au moment des Fêtes de fin d’année qui ont été bien perturbées. Notre vie s’est comme suspendue à un fil.
Les mois ont passé, avec la mise en place d’un retour à la maison extrêmement entouré, avec des infirmières, des aides de vie, de la kiné, etc. et des visites régulières à l’hôpital… jusqu’à la nouvelle opération pour que ma Maman puisse retrouver une vie plus normale.
Fin mars, cette nouvelle opération a eu lieu. Juste avant que nous ne partions en vacances sur Nantes, pour les vacances d’avril.
Elle s’est bien passée. Mais rapidement, ma Maman a dû retourner à l’hôpital car il y avait des complications. De nouvelles angoisses.

Nous avons malgré tout passé de très belles vacances en famille dans la région de Nantes, visité Saint-Nazaire, le château des Ducs de Bretagne, les Machines de l’Île, le musée Jules Verne, le musée d’Histoire Naturelle de Nantes, Guérande et les marais salants, Pornic… les filles étaient enchantées.
Ma Maman a fini par ressortir de l’hôpital et sa santé s’est doucement rétablie, les mois passant, jusqu’à ce qu’on envisage même de confier les filles, l’été, pour une ou deux semaines à mes parents, en Normandie.
Nous sommes passés de “on va vendre la voiture de Maman” à “elle reconduit pour aller en Normandie”, c’est dire les progrès.
Pendant cette période, à partir de son accident, de très beaux échanges familiaux ont eu lieu par mail avec toute sa famille, ses cousins, et cela nous a fait beaucoup de bien. Je ne suis pas plus famille que ça et je me suis tenue éloignée de notre famille volontairement ou involontairement, sans ressentir le besoin d’interaction toutes ces années passées. Mais je suis ravie qu’elle ait, elle, maintenu ce lien, et que nous ayons pu avoir ce soutien psychologique dans ces moments.

En parallèle, la vie a continué.
J’ai présidé l’équipe de RPE de l’école pendant toute l’année, tant bien que mal.
A partir d’avril, je me suis mise à souffrir de vertiges inexpliqués. J’ai passé une batterie d’examens dans tous les sens. Prise de sang, IRM, ORL, rien. J’ai fait de la rééducation vestibulaire. Peu d’effets. On a fini par me dire “comme vous n’avez rien, ça doit être un choc post-traumatique, c’est le stress, voyez un psy et prenez des médocs”. Forts, les médocs, si possible. J’ai vu une psy, 2 kinés, un ostéo. Et tout doucement, tout doucement, sans médoc à ce jour, je commence à avoir des jours où les vertiges sont nettement moins présents, quasi totalement absents, même si je garde cette sensation de coton désagréable dans la tête, comme si j’avais un casque qui m’enserrait la tête. Et j’ai appris à vivre avec.
J’ai entendu tous les discours possible. Choc post trauma de mon accident qui peut survenir même des mois plus tard, virus mal soigné ayant touché l’oreille interne, syndrome du PPPD que peu de gens connaissent en France, surmenage… j’ai en tout cas découvert que mon corps pouvait me générer des symptômes physiques qui n’existaient pas 20 secondes avant juste parce que j’entre dans un magasin. Comme un spider-sens mais en pas cool.
Je vogue entre “c’est psychologique” et “c’est mécanique”. Je vogue entre moral très bas et moral plus haut, plus optimiste. Et j’ai du mal avec le manque de soutien de Steven et de Thémis sur le sujet.
Cependant, j’ai développé avec Kara une relation assez forte. Elle m’est d’un soutien sans faille, adorable, prévenante. Jusqu’à m’en faire culpabiliser de peur de trop lui faire porter car ça n’est pas son rôle.
Kara a aussi énormément été touchée par l’accident de ma mère et se montre très angoissée sur ces sujets de santé. Je vais mettre en place avec elle des séances pour tenter de désamorcer tout ça car pour le moment, elle ne veut en discuter qu’avec moi.

En juin, Kara est partie en classe de découvertes et y a passé une magnifique semaine, en Bretagne.

Thémis a eu son brevet haut la main. Quasi un non sujet. Son affectation au lycée de Levallois s’est faite en douceur. Un non choix là aussi malgré une tentative d’obtenir mon ancien Lycée, Carnot, dans le 17ème. Je ne croyais pas que ça soit une bonne idée. L’administration s’est chargée de ne pas rendre cette option accessible et de clore le débat sur le sujet. Thémis l’a accepté d’autant plus facilement que les portes ouvertes au lycée de Levallois avaient été très convaincantes.

Cet été, nous avons passé de très belles vacances, bien que mon état ait été assez pesant pour moi, lors des diverses visites. Au lieu de profiter pleinement, tout me demandait des efforts démesurés mais je l’ai fait pour ne priver personne de tout ça et aussi pour participer à me faire du bien car on m’a aussi dit “marchez ! ça vous fera du bien !”
J’ai passé quelques jours en Bretagne où on a pu assister aux Fêtes maritimes de Brest et je n’ai aucun regret, ce fut génial.
Je suis repartie bosser pour prendre mes congés pendant les JO et éviter le chaos sur Paris à ce moment-là.
Nous sommes partis ensuite en Auvergne, dans le Puy de Dôme, dans une maison de location avec Glen et Guillaume. Nous avons fait de très belles visites comme le Puy de Dôme justement, Vulcania, un volcan à ciel ouvert, Clermont-Ferrand, puis le Puy en Velay, en y passant une nuit à l’hôtel et enfin nous avons passé une semaine chez Glen, en Isère, sans Guillaume cette fois. Nous avons fini les visites commencées il y a 2 ans, le plateau de Larina, Gergovie, 2 musées gallo-romain, un musée sur le textile, Grenoble, et une super rando près de Chamrousse. Et j’ai survécu à tout ça sans aucun problème. Je me suis même baignée dans un lac en Auvergne, pour la première fois depuis 1 an…

Ensuite, les filles ont passé une semaine avec mes parents en Normandie. Malheureusement mon père avait attrapé un zona qui lui a pourri l’été et ajouté pas mal de stress à cette période de congés.
Thémis a passé une semaine de plus avec mes parents. Et Kara est partie une semaine en colo avec une copine de son école. Elles ont chopé la gastro qu’elle a gentiment rapportée à son retour, que j’ai chopée de manière éclair, quelques jours plus tard pour une nuit…

Et la rentrée s’est globalement bien passée. Thémis est entrée en Seconde au lycée de Levallois où elle a retrouvé une bonne partie de ses ami(e)s dans sa classe, notamment sa meilleure amie de primaire. Elles sont ravies de se retrouver. Et elle bosse. Elle a eu un ipad pour ses 15 ans, sur lequel elle passe un temps de dingue, notamment à dessiner. On lui a également pris un forfait 4G et une carte de transport Navigo. Elle va au lycée en métro.
Kara est entrée en CM2 avec le maître d’école que nous connaissons depuis toujours et que j’espérais pour elle. Elle a retrouvé sa “copine”/voisine qui lui pourrit toujours bien la vie avec son petit caractère de petite fille pourrie gâtée. Nous surveillons ça comme le lait sur le feu car Kara est extrêmement sensible. C’est un amour.
Les relations dans sa classe sont globalement compliquées et l’école surveille.

Le 12 octobre, nous avons assisté au mariage d’Alex et Angela, en Normandie. Nous y sommes restés le week-end et y avons revu Francesco, pas vu depuis 5 ans. Ce fut vraiment un week-end merveilleux et pour ne rien gâcher j’ai eu 4 jours de beaucoup mieux niveau vertiges qui m’ont permis de profiter pleinement et de danser jusqu’à 4 heures du matin la nuit du mariage. Mollo et Gwen se sont bien donnés pour l’organisation et les mariés avaient prévu plein de petites attentions vraiment chouettes pour les invités. Un week-end mémorable.

Le week-end suivant, nous avons pu fêter les 71 ans de mes parents au restaurant en Normandie, pour le début des vacances scolaires. Nous étions très émus et contents de pouvoir le faire car nous aurions dû fêter leurs 70 ans au restaurant et nous n’avons jamais pu avec cette année tellement compliquée qu’on a vécue. C’était comme conjurer le mauvais sort.

Mes parents ont gardé les filles une semaine en Normandie. Nous en avons profité pour voir les copains au resto le soir. Puis nous avons télétravaillé sur Balines avant que Steven parte au Canon avec les filles pour une semaine. J’ai pu encore profiter de mes parents jusqu’au lundi, en télétravaillant aussi ce jour-là. Il faut dire que depuis juillet j’ai l’extrême chance d’avoir 2 jours de télétravail en plus par mois, ce qui monte à 6 jours dans le mois, à raison de 1 par semaine et 2 de plus à caser comme on veut.
Le samedi du départ pour le sud, mes parents m’ont emmenée au restaurant. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas mangé tous les 3 au restaurant et ça a été un très bon moment.

La semaine suivante, j’ai travaillé, dîné avec Emilie que j’ai très peu vu l’année passée, été au cinéma voir Venom 3, dîné avec les garçons, et fait beaucoup de rangement dans l’appartement.
Steven et les filles sont rentrés samedi et dimanche j’ai emmené Kara voir le Robot sauvage qu’elle n’avait pas pu voir la semaine d’avant. C’était mignon, on a beaucoup pleuré.

Ma relation avec Thémis est compliquée, c’est l’adolescence. Elle est intraitable comme je l’étais probablement. J’ai souvenir d’avoir été dure avec mes parents. Elle l’est avec moi. Je le suis avec elle. Et c’est ainsi, c’est l’âge qui veut ça… Ca va ça vient. On peut avoir de beaux moments. Et des moments difficiles. Elle reste très raisonnable comparé à d’autres ados.

Voir une psy me… fait du bien ? j’imagine, je pense. Je le dirais le temps passant, car les séances sont très éloignées, malheureusement, à cause du coût et de la disponibilité.

A mes côtés sur toute cette période et dans ces épreuves difficiles que ça soit la santé de ma mère ou la mienne, j’ai la chance de pouvoir compter également sur mes meilleurs amis, Emilie et Glen, très présents pour m’écouter, m’encourager, me soutenir. Et j’avoue que ça me fait beaucoup de bien.

J’ai repris mon rôle de présidente des RPE pour la dernière année en primaire. Et j’organise cette année ma passation. L’an prochain, cela va me libérer pas mal de temps… je verrai ce que j’en ferai.

Nous allons régulièrement voir des expositions dans Paris et ça me plaît beaucoup, comme celle sur les Grands Magasins au Musée des Arts décoratifs, ou celle sur la collection Borghese, à Jacquemart André, vue avec mon père, Thémis et Steven. Même si la foule est devenue une épreuve pour moi, là où c’était mon quotidien et où ça ne m’affectait jamais.

Je me suis lancée dans la lecture des Misérables, ça m’a pris comme ça, j’ai eu envie et je ne regrette pas. Je crois que je ne l’avais jamais lu en fait alors que j’ai vu tous les films et la comédie musicale que j’irai d’ailleurs revoir en décembre avec Thémis.

Je lis beaucoup plus de romans désormais que de BD que je ne lis qu’occasionnellement. Nous regardons aussi pas mal de séries.

Je joue occasionnellement à des jeux vidéo avec Kara, Dordogne, les Chevaliers de Baphomet. On aime faire des gros puzzles en Normandie. Nous y allons régulièrement.

Le temps passe.

Nous avons fêté nos 23 ans de relation lundi 4 novembre. Kara était tout émue qu’on puisse rester 23 ans ensemble.

J’ai une collègue qui part à la retraite dans 2 semaines. Une collègue que j’ai toujours connue ici. Et je ne sais pas ce que mon activité va devenir. A suivre…

Et cette année, si rien ne s’y oppose, on refait la chambre des filles. Pour de vrai.

Voilà, j’ai rattrapé mon retard en résumant à peu près 1 an de vie…

Odessa
  • Odessa

One Comment

  • Merci pour cet épilogue…. temporaire. Au plaisir de te relire à l’occasion !

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