Semaine du 24 au 30 juillet 2023
Lundi 24, nous avons fait une excursion toute la journée, avec la voiture de Glen, jusqu’à Landernau où nous avons mangé des sandwichs achetés dans une boulangerie, dans le centre de la ville, à côté d’une petite chapelle et d’une école bilingue bretonne.
Nous avons ensuite visité l’exposition sur Tolkien organisée par les Fonds Hélène & Édouard Leclerc. Très belle exposition qui nous plu à tous.
Ensuite, nous sommes allés à l’Abbaye de Daoulas, visiter une exposition sur le thème de la Mort, et le jardin botanique. Cela a beaucoup intéressé Kara. Nous avons fait une belle balade dans le jardin.
Mardi 25, nous sommes allés au marché et j’ai discuté avec un artisan d’art qui fait des bijoux et qui habite juste derrière chez nous. Nous lui avons demandé s’il pouvait travailler sur 2 pendentifs, un pour Thémis en forme de clé, et un pour moi en forme d’ankh. Nous nous sommes donnés rendez-vous au marché du dimanche suivant pour qu’il nous montre ses modèles.
L’après-midi, nous sommes allés à la plage mais je ne me suis toujours pas baignée. Ca aura été une année sans baignade, sans snorkeling… la première année où je viens avec des verres adaptés à ma vue… qui m’ont coûté un certain prix…
Mercredi 26, il ne faisait déjà plus très beau. Dans l’après-midi a eu lieu un fest-deiz juste devant chez nous. Nous ne pouvions pas le louper et avions même eu très peur qu’il soit annulé à cause du temps. Il a finalement eu lieu et Kara en a profité pour jouer à des jeux bretons en bois avec un tas de petits enfants qui passaient par là. Elle n’a pas dansé mais Glen, Steven et sa mère en ont bien profité. Thémis n’a pas trop participé. Et moi j’ai mangé des Kouigns et bu du cidre !
Après la fête, nous sommes allés avec Glen au restaurant Entre nous, qui donne sur la rue principale du Guil où nous avons pu manger des moules frites. C’était assez cher et assez bobo et nous ne pensons pas qu’un tel restaurant durera longtemps… mais c’était sympa de sortir ensemble. J’avais réservé une table mais nous avons été positionnés sur une table basse, ce qui n’a pas du tout plu à Steven. Ca faisait plus lounge que resto.
Jeudi 27, il n’a pas fait beau. Nous sommes allés chez Kerné l’après-midi et nous avons eu une panne de voiture en voulant la redémarrer après nos courses. Nous avons dû attendre plus de 30 minutes avant de pouvoir repartir.
Le soir, nous avons laissé les filles à la maison, avec leur grand-mère dans la maison d’à côté, et nous sommes allés au cinéma avec Glen (et sa voiture, pas en panne), voir Oppenheimer. Nous sommes arrivés dans une semi brume et avons découvert une file d’attente au cinéma d’Eckmühl, ce qui était totalement inattendu pour nous. Nous avons eu du mal à trouver une place et quand notre tour est arrivé, l’ouvreuse a demandé combien de personnes attendaient encore derrière nous car il ne restait plus que quelques places. Le cinéma, des années 70, dans son jus, était en effet plein à craquer. Le film nous beaucoup plu.
Vendredi 28, Glen est reparti. Je suis allée chercher un kouign amann au Fournil d’Arvor. Steven est allé à la pêche avec Kara. L’après-midi, Steven, Kara et moi sommes allés à une plage où nous n’avons pas l’habitude d’aller, de l’autre côté du Guil. C’était sympa mais le temps était couvert. Le soir, la mère de Steven a craqué et s’est mise à pleurer (auprès de lui). Les filles et moi n’avons pas compris pourquoi. Le repas, avec apéro prévu, a vu disparaître l’apéro, et s’est passé dans un silence mortel. Nous avons mangé notre kouign amann de mauvaise grâce et sommes allés tous nous coucher sans un mot ni une explication. J’étais coite. Steven est allé marcher longuement et est revenu de ce que j’ai appris ensuite être une conversation téléphonique avec sa sœur.
J’étais en question. Mon comportement. Mon absence de la cuisine aux heures des repas, le fait que je ne participais pas à la vie de famille. Moi qui me sentait exclue de toute façon, de fait, de tous ces moments, et non souhaitée. Moi qui me reposait dans ma chambre, pendant MES vacances annuelles, lors d’un été au temps totalement moyen. J’avoue que ma première réaction a été de dire à Steven que je faisais les bagages et de réserver une chambre d’hôtel dans l’hôtel qu’on avait prévu à Vannes, une nuit plus tôt, ce qui a été totalement possible, à moins cher encore que la nuit initialement payée.
J’étais déjà passée par là… et un départ anticipée de la Bretagne, ça me connaissait totalement. D’ailleurs je m’y tiens prête chaque année en permanence, j’avais pris de l’avance sur le rangement des bagages.
Samedi 29, Steven est allé désarmer le bateau. J’ai continué à préparer les bagages et j’avais quasiment terminé quand je suis descendue et ai fini par croiser sa mère. Elle m’a alors demandé si ça s’arrêtait là, si on partait, dit qu’elle était sûre que ça allait se passer comme ça et que ça n’était pas ce qu’elle voulait. Et j’ai senti une brèche, là où depuis des années je n’en avais pas sentie.
Se pouvait-il que nous nous soyons mal comprises et interprétées toutes les 2 ? Je tentais cette fois une approche différente que la fuite, qui ne mènerait à rien, et j’engageais alors la conversation.
Nous avons échangé à bâtons rompus, sur le fait que je m’étais toujours sentie non désirée dans la famille, qu’effectivement ça remontait, que chaque fois que je faisais quelque chose, qui n’était pas comme ce que les autres faisaient, je me prenais des réflexion, des critiques, que moi je ne fonctionnais pas comme ça et que je préférais laisser faire les autres comme ils l’entendaient.
Au final, après avoir lâché une ou deux phrases en mode chantage affectif (si les choses ne changent pas, l’année prochaine elle s’enfermera dans la maison d’à côté ou pire elle vendra la maison de Bretagne), elle a fini par expliquer ce qu’elle souhaitait réellement de moi, à savoir être présente au moment de la préparation de chaque repas, de participer même si je n’ai pas les mêmes méthodes qu’elle et que ça ne la dérange pas que mes méthodes soient différentes (avec comme exemple, ce que sa fille fait de totalement différent d’elle et qu’elle fait avec) et que ce soit un moment convivial et familial de partage. Passée la surprise de cette demande de cohésion familiale alors que je me sens rejetée depuis toujours par cette famille, droite dans mes bottes en ce qui concerne mon comportement sur place et les moments bien mérités que je m’accorde, où je me repose dans la chambre, j’ai décidé de profiter de l’occasion pour déposer les armes et faire un effort qui me semblait utile pour la famille (et surtout les filles) et pour ma relation avec Steven. Elle m’a semblé sincère quant à sa volonté que nous restions une nuit de plus et que nous enterrions la hache de guerre donc je ne me sentais aucunement responsable. Au final, cette discussion à apaiser la situation. J’ai ensuite fait les efforts demandés, j’ai été présente au moment de la préparation des repas, et j’ai participé le plus possible. Je ne reconnais en rien le fait de ne pas faire d’efforts pendant les vacances dans la mesure où je passe mon temps à compenser cette absence relative en cuisine. Je dis absence relative car il m’arrive malgré tout régulièrement de participer à la préparation des repas notamment pour les ingrédients pour les galettes bretonnes. Je nettoie la maison de fond en comble, je vide et remplis le lave-vaisselle en permanence, et à chaque fois que je peux, je demande si je dois faire des courses. Son besoin viscéral de nous transmettre quelque chose, pas qu’à moi, mais aussi à Steven, passe également par le souhait de nous voir apprendre à cuire un homard à feu vif. J’ai donc dû mettre les pieds dans le plat (c’est le cas de le dire) et nous avons abordé le fait que ce sujet me mettait hautement mal à l’aise. Ce à quoi elle a répondu que si Steven pêchait des homards, c’était bien pour les cuir et qu’elle même avait dû apprendre sur le tas. J’entends, cependant aujourd’hui je vois passer des articles où on explique comment éviter la souffrance animale et c’est un sujet qui ne la touche absolument pas. On ne peut pas être d’accord sur ce sujet donc je l’évite.
Les filles ont eu conscience de nos échanges houleux et j’ai dû leur expliquer que nous avions pu bien discuter et que la situation devrait s’améliorer.
En attendant, j’ai quitté le groupe WhatsApp de cette famille, avant nos échanges, ne me sentant pas particulièrement et sincèrement incluse, et suite à la discussion que Steven a eue avec sa sœur, qui ne me soutenait pas plus que ça. Son conjoint est dans le même genre de situation que moi vis-à-vis de sa belle-mère et essaye de composer avec de son mieux tout comme je fais. La leçon à en tirer est quand même de diminuer le plus possible ma présence auprès d’elle. Même si visiblement ce n’est pas ce qu’elle veut puisqu’elle veut avoir autour d’elle une famille unie. Et cela je pense que même sa fille ne l’a pas perçu. De toute façon c’est totalement contradictoire avec le fait qu’elle ne soit pas allée voir leur nouvelle maison avant des mois. Ce qui a beaucoup fait souffrir la sœur de Steven. En bref une situation familiale compliquée comme il en existe tant. Je me retire le plus possible de tout ça et je ferai les efforts demandés sur des courtes périodes l’été désormais.
Steven m’a remercié d’avoir fait le pas.
L’après-midi, nous sommes allés à la plage une dernière fois.
Dimanche 30, j’ai finalisé les valises, il ne me restait pas grand chose à faire. Nous sommes allés au marché où j’ai revu mon bijoutier et où j’ai validé les modèles de pendentifs que nous souhaitions. Nous sommes partis après le déjeuner pour Vannes. Nous sommes arrivés dans un hôtel au cœur de la zone commerciale. Nous avions 2 chambres l’une à côté de l’autre et les filles étaient aux anges. Nous sommes rapidement ressortis pour profiter du beau temps et nous avons beaucoup marché dans toute la ville et jusqu’au port de plaisance que nous avons longé tout du long.
Nous sommes allés dîner dans une pizzeria et les pizzas étaient délicieuses. Nous avons passé une super soirée.