Mercredi 26 avril 2023 – Vacances en Italie

J’avais décidé de retourner à un endroit qui m’avait énormément marqué quand j’étais venue pour la première fois à Rome : Ostie. A l’époque, on l’appelait Ostie. Le nom exact est Parc Archéologique Ostia Antica. Il s’agit d’un site à une trentaine de kilomètres du centre de Rome, vers la côte, où ont été mis à jour l’ancien port de Rome, à l’époque de la Rome Antique. Un ensemble de maisons, bâtiments (thermes, capitole, théâtre, place des corporations…), dont les restes sont plutôt bien conservés, avec parfois un accès au 1er étage avec des panoramas sur le site.
Je l’ai visité à l’âge de 10 ans, lors d’un voyage organisé par le CE de ma mère. Nous étions en mode visite de groupe avec un guide et je me suis bien évidemment laissée porter durant tout le voyage. Je n’avais donc pas trop conscience de ce que représentait un déplacement à Ostie, car nous y étions allés en car.
Quand j’y suis retournée en voyage familial avec mes parents, à 16 ans, j’avais regretté que nous ne retournions pas à Ostie.
Là, je ne pouvais pas passer à côté.
J’ai donc fait des recherches sur la manière d’atteindre ce site et j’ai bêtement et basiquement lancé Google Maps qui m’a annoncé directement un circuit hallucinant et long alors que tous les sites de tourisme que je consultais vantaient la simplicité pour rejoindre le parc archéologique.
J’ai donc pris le parti de croire ces sites, envers et contre Maps. Et bien m’en a pris. J’ai réservé notre visite pour 11h le matin, nous laissant le temps d’effectuer notre périple et de pallier tout imprévu de trajet comme “en fait Maps avait raison…”.
Finalement, le concept est simple comme expliqué un peu partout : l’essentiel est de rejoindre la station de métro Piramide (sic) et la Gare qui se trouve juste à côté. A partir de là, il faut prendre la ligne de train Roma Lido qui amène à Ostie, au bout de quelques stations.
J’avoue que la partie “rejoindre la station Piramide” n’était pas forcément la plus évidente car notre appartement était situé assez loin de tout métro (ce qui ne nous a pas posé de problème car nous n’en avions pas vraiment besoin).
Là, Maps m’a servi pour trouver la ligne de bus directe qui allait nous amener à cette gare.
Nous sommes donc partis de bon matin, sans ticket de bus. J’ai demandé dans une boutique qui nous semblait pouvoir en vendre s’ils en avaient et le gars m’a gentiment indiqué qu’un pâté de maison plus loin, il y avait une gare routière avec une machine qui vendait des tickets de bus. Nous avons trouvé le tout très facilement. Il a fallu marché un peu pour rejoindre la station de bus et là que ça s’est corsé car la station n’était exceptionnellement pas desservie. Le bus est passé à ce moment-là et je lui ai fait des grands signes pour lui demander où diable la station suivante pouvait être. Le gars n’y comprenait bien sûr rien et a fini par ralentir et ouvrir la porte pour m’entendre… une fois ça fait, il nous a laissés monter dans le bus… nous y avons donc gagné de précieuses minutes et mètres à chercher la station suivante.
Nous avons atteint facilement Piramide (où il y a une vraie Pyramide mais qui à priori n’est plus trop accessible au public) et la fameuse gare. Je suis alors allée voir une vendeuse de magazines pour lui demander où je pouvais acheter les billets de train car toute la gare n’était accessible que sur validation de tickets que nous n’avions pas et zéro machine à l’horizon. Elle a alors sorti des billets de bus… les mêmes que nous avions déjà. Je savais que ces billets étaient valables 100 minutes après leur 1ère utilisation et ça faisait clairement moins de 100 minutes qu’on les avait validés. Je lui ai montré nos tickets et elle m’a dit qu’on pouvait les utiliser et qu’on n’avait pas besoin d’en racheter ! Youpi !
Nous avons donc passé les portiques et le train est parti sous nos yeux. Mais le suivant partait 10 minutes plus tard. Nous étions toujours dans le timing.
Nous nous sommes installés confortablement dans ce qui ressemble assez à un RER de banlieue.
25-30 minutes plus tard, nous étions à Ostie et nous traversions une grande route en empruntant un pont, en rase campagne.
Steven m’a demandé d’acheter les billets de train/bus pour le retour afin d’éviter de devoir se précipiter sur les machines quand on voudrait rentrer. Il avait comme plan de trouver une boulangerie pour nous y acheter de quoi manger avant d’entrer dans le parc. Nous étions un peu en avance et nous sommes donc rendus dans le petit village d’Ostie où nous avons trouvé… zéro boulangerie, mais un Todis, une sorte de mini-market dans lequel nous avons acheté des sandwichs, de la foccacia, de la charcuterie et des biscuits pour le dessert. Nous avions des bananes et des chips.
Puis nous sommes allés passer la sécurité d’Ostia Antica. Enfin la pas sécurité. C’est l’un des rares endroits où nous n’avons pas fait passer nos sacs sur un tapis roulant et nos corps sous un portique.
Mais une fois entrés dans le site… j’ai découvert qu’il y avait des étiquettes d’audioguides sur les panneaux et que nous n’avions pas d’audioguide. Il a fallu que je ressorte et que je fasse 20 minutes de queue pour pouvoir les acheter. Il y avait 2 parcours possibles : 3 heures ou 7 heures. J’ai voulu prendre le parcours de 7h mais la nana a rechigné, expliquant qu’il était super long et que la boutique fermais à 18h et que donc on n’aurait pas le temps de tout écouter (en fait si… 11h-18h ça collait). J’ai fini par prendre les parcours 3h et là elle me dit “bon ben vous revenez pour 14h pour rendre les audioguides !” HEIN QUOI ?? Mais non, on ne va pas interrompre notre parcours une fois dans le parc pour aller rendre les audioguides. Je me rappelais que le parc était grand et qu’on n’aurait jamais le courage de faire l’aller-retour pour rien. J’étais dépitée. Mais la nana qui nous avait fait entrer dans le parc m’a rattrapée et m’a donné des plans et expliqué le fonctionnement des audioguides. Elle m’a dit que ceux de 7h n’étaient vendus que l’été et qu’ils avaient une plus grosse autonomie de batterie mais que ceux de 3h étaient déjà très bien. Et surtout qu’on n’était pas aux pièces pour rendre les guides. Ca m’a rassurée.
Nous avons donc pu commencer notre visite, en parallèle de dizaines et de dizaines de groupes de jeunes, essentiellement français. Des scolaires en voyage de découvertes, avec leurs profs.
Au début, il y avait pas mal de monde. Je n’avais pris que 3 audioguides pour pouvoir en écouter un avec Kara et lui expliquer ce qu’on entendait. Mais elle a voulu son autonomie totale et je me suis retrouvée à faire la visite avec Steven.
Nous avons vu les thermes de Neptune avec leurs belles mosaïques, puis nous avons tourné au niveau de la Caserne où la foule a commencé à se faire moins dense et où on s’est retrouvés carrément seuls.
Il était un peu avant midi et nous avons décidé de déjeuner tôt et tranquillement dans un coin à l’ombre, discrètement, car nous ne savions pas si nous avions réellement le droit de manger dans le parc ou si seul l’espace autour de la cafétéria annoncé le permettait.
Nous avons ensuite repris notre visite et nos commentaires audio. Le site est magnifique et très agréable à visiter. Il faisait assez chaud. Nous avons pris beaucoup de photos et avons même profité d’être régulièrement seuls pour prendre des photos et des vidéos mises en scène dans un décor de rêve.
Nous avons fini par retourner au début du parc pour rendre l’audioguide et passer par la boutique où j’ai acheté un super livre avec reconstitution de la ville. Les filles ont pris des pièces de monnaie anciennes.
Nous sommes repartis par le chemin inverse du matin, rejoindre le train. Le quai était bien rempli et le train l’était également car ça n’était pas un terminus. Des jeunes revenant de la plage étaient installés sur le peu de places assises. Le trajet retour nous a paru plus long, surtout après la journée de marche.
Arrivés au terminus, nous avons dû rentrer dans le tas de personnes qui s’étaient positionnées juste devant les portes du train pour s’assurer d’avoir une place assise au départ de celui-ci. A aucun moment, les gens ne se sont écartés pour laisser descendre ceux qui étaient à l’intérieur. Ils sont même entrés avant qu’on ne descende de la rame. Il a donc fallu réellement les pousser pour descendre. Des débiles…
Nous avons retrouvé notre bus pour le retour, qui nous a ramené à l’appartement.
Nous avons visité l’église à côté de notre appartement car la porte était ouverte et l’intérieur était vraiment superbe. Elle n’est pas très connue mais vaut le coup d’œil. Il s’agit de l’Église Santa Maria in Campitelli.
Les filles se sont douchées et nous sommes ressortis dîner dans le quartier de la Fontaine de Trévi, dans une pizzéria.
La carte était tout en italien et le contenu des pizzas un peu complexe pour Kara. Nous lui avons pris une margarita avec du jambon mais c’était du jambon de pays et elle n’a pas trop apprécié cette garniture.
Thémis et moi avons pris la fameuse Capricciosa avec un peu de tout (œuf, champignons, artichauts, olives, mozzarella, jambon, tomate). Steven a pris une pizza au salami piquant et un expresso pour voir si l’Italie avait réellement maintenu le pris de l’expresso à 1 euro comme il avait été dit dans la presse. Au final, il lui en a coûté 2 euros. Comme quoi… Nous avons décidé d’aller prendre une glace ailleurs.
A la fin du repas, le gars nous a dit qu’il ne prenait pas la carte et que nous devions payé en liquide. Nous n’avons pas eu de ticket de caisse. Plus qu’étrange. Un autre client a dû sortir du restaurant pour aller tirer de l’argent au distributeur.
Parmi les clients, il y avait une table avec une personne en appareillage de survie, une sorte de fauteuil roulant gigantesque, avec des tuyaux et des boutons partout. Il m’a semblé que c’était des parents qui s’occupaient de leur fils probablement (adulte). Ils lui ont parlé tout le repas et l’ont nourri à la petite cuillère. C’était assez impressionnant d’avoir déplacé ce type de matériel dans un restaurant.
En sortant, nous avons vite découvert que nous étions juste à côté de la Fontaine de Trévi que nous sommes allés voir de nuit. Nous avons bravé la foule et pris quelques photos devant, dont certaines avec la perche en mode selfie. Nous étions très méfiants car c’est un quartier où on nous avait alerté sur la présence massive de pickpockets.
Nous sommes ensuite allés prendre une glace chez un glacier pas loin. La fille qui nous a servi était probablement américaine. En Italie, il n’existe pas le concept de nombre de boules et de prix en fonction du nombre de boules. On choisit une taille de cornet (les plus gros sont en gaufrette type maison, les plus petits en mode industriel pas très bons) ou une taille de coupelle. Et ensuite on dit les parfums qu’on veut et là ça remplit à plus que ras-bord (ça dépasse de 3 fois le contenant). La nana n’a donc pas dérogé à la règle et nous a mis énormément de glace de chaque parfum demandé (en général nous choisissions 2 parfums). Je n’ai pas pu finir ma glace “tiramisu” tant elle était écœurante. Mais Thémis s’est “sacrifiée” pour moi et j’ai pu ensuite profiter du cornet. Nous avons marché en mangeant car il n’y avait vraiment pas d’endroit où se poser. Nous avons alors assisté sur une petite place à des démonstrations de vendeurs à la sauvette de petits gadgets lumineux pour les enfants. Un a réussi à vendre sa camelote à une famille avec une petite fille. Nous avons bien rigolé, du coup il est venu nous voir pour nous faire sa démonstration. Il s’agissait d’un objet lumineux qu’il propulsait très haut dans le ciel et qui retombait ensuite. Kara en avait un peu peur mais les filles étaient bien sûr attirées. Le gars nous en proposait 3 euros et finalement 2 euros devant notre refus mais nous n’avons bien sûr pas cédé. Et nous avons bien fait attention à nos affaires, conscients de tous les trucs et astuces de toute cette population.
Nous sommes passés par le Panthéon et avons trouvé la place sur laquelle se situait l’hôtel où nous avions été en vacances avec mes parents en 1996.
Nous sommes ensuite rentrés à l’appartement pour passer une nuit bien plus calme que la précédente.
Nous avions fait 14 km à pied de nouveau.