Semaine du 17 au 23 janvier 2022
Lundi 17, Kara ayant fait son autotest le dimanche 16, je ne lui en ai pas refait ce lundi. J’ai emmené Kara à l’école et je suis allée à la pharmacie de Levallois qui possède des stocks d’autotests pour chercher les 3 autotests gratuits auxquels nous avions droit.
J’ai télétravaillé. Je suis allée chercher Kara à l’école pour la faire déjeuner et je l’ai ramenée à 13h05. Mon père est allée la chercher à 16h15. J’ai appelé son activité Gymnastique pour les prévenir que Kara ne serait pas là le soir. Je n’ai toujours pas confiance dans le brassage et le non port du masque.
Les cas positifs se multiplient à l’école, et le nouveau protocole est désormais appliqué. L’école n’a aucun doute sur le fait que des parents signent une attestation bidon. Il y a des enfants qui ont été envoyés à l’école fiévreux avec un doliprane pour masquer.
L’ancienne maîtresse de CP de Kara est absente toute la semaine.
Le soir, nous avons continué la saison 2 de The Witcher.
Nous avons reçu un mail pour nous dire que finalement le cas positif de la classe de Kara était un faux positif et que nous pouvions arrêter la batterie de tests. C’était bien la 1ère fois que ça arrivait !
Mardi 18, j’ai télétravaillé. J’ai emmené Kara à l’école et je suis allée faire quelques courses chez Monoprix, notamment pour prendre des pommes de terre pour le reste de raclette. Mon père nous a repris de la raclette pour compléter celle qui nous restait pour refaire un repas complet et est allée chercher Kara à 11h30 car j’avais mon call technique. Nous avons mangé des gnocchis. J’ai ramené Kara à l’école et je suis allée faire des courses avec le caddie de mes parents. Je suis allée déposer des masques chirurgicaux que je gardais pour les recycler depuis l’été dernier en attendant que la ville de Levallois remette en place les bornes de collectes à cet effet dans les lieux publics. Mais j’ai eu l’impression que la borne mise en place n’était pas là pour du recyclage mais juste pour récupérer les masques et les brûler sans trop de risque pour le personnel qui s’occupe des ordures ménagères. Une filière classique, sans recyclage spécifique. Mais je ne peux plus continuer à entasser des masques dans la cuisine en attendant que la ville se réveille sur cette catastrophe écologique que représente la crise sanitaire. La ville et le monde en général. J’ai cherché sur internet et quasiment personne ne le fait. C’est très rare et coûteux. Je vais donc arrêter d’attendre indéfiniment… même si au final, je garde encore les masques… je ne peux me résoudre à les jeter aux ordures ménagères.
Ensuite, je suis allée porter un chèque à la banque. Le chèque cadeau envoyé par la mère de Steven pour nos cadeaux de Noël.
Je suis passée chez Nicolas nous reprendre un petit vin blanc de Savoie pour finir la raclette. Puis je suis passée chez Naturalia.
Le soir, nous avons fait notre 2ème raclette de la saison et tout le monde en a encore bien profité, surtout Kara !
Nous avons continué The Witcher.
Mercredi 19, Steven a télétravaillé. Je suis allée travailler sur site. J’y étais seule, c’était très bien. J’ai fait quelques courses le midi puis mangé en aérant. Mon père a emmené Kara au tennis. Le soir, je suis allée à l’école pour une réunion avec la Directrice et José. Nous avons fait le point sur la situation. De nombreuses tensions de la part des parents, des élèves absents, dont certains gardés à la maison par leurs parents par peur du virus, des attestations douteuses, des difficultés pour remettre les devoirs aux familles isolées à cause du Covid… et une incertitude totale et globale sur ce qui va se passer les semaines et mois à venir. Les projets de l’école sont soit suspendus soit en cours, comme celui sur la biodiversité dans la classe de Kara. Un intervenant de la Maison de la Nature et de la Pêche vient tous les lundis dans sa classe.
Nous avons aussi parlé d’un projet que j’ai pour mettre en relation des parents d’élèves de CM2 avec des parents ayant des enfants au collège pour répondre à leurs questions.
Le soir, nous avons continué The Witcher. Nous apprécions beaucoup la série.
Je guette la moindre information sur la prolongation du télétravail obligatoire 3 jours par semaine au minimum car je sais que c’est la seule façon pour que ma boîte nous y autorise. C’est ce qui nous permet de sortir Kara de la cantine le midi et de réduire les risques de contamination. Depuis quelques jours, il n’y avait aucune information. Finalement, ce soir, il y a eu une information de la part de la ministre du Travail qui a laissé entendre qu’elle demandait la prolongation du télétravail obligatoire pour encore 2 semaines.
Jeudi 20, Steven et moi avons télétravaillé. Je suis allée emmener Kara à l’école et la chercher le midi. Elle s’était fait mal à la cheville lors de son cours de sport. J’ai pris un rendez-vous chez un médecin dans Levallois dans l’après-midi. Je l’ai fait sortir de l’école avant l’heure normale et mon père nous a emmenées chez le médecin. Il y avait 11 personnes dans la salle d’attente dont aucune fenêtre n’était ouverte. Des gens toussant et crachotant. Le médecin n’a pris qu’une nouvelle personne en 25 minutes et personne n’est jamais sorti… nous avons renoncé après que j’ai demandé aux autres personnes qui attendaient depuis combien de temps elles étaient là. Il avait plus de 2 heures de retard. C’était assez horrible de se dire qu’on risquait de se contaminer dans cette salle d’attente minuscule et non aérée pendant des heures… et que certains patients n’avaient pas le choix. Nous sommes rentrées et j’ai mis de la chaleur sur le pied de Kara avant de passer au froid et à une ancienne chevillère que j’avais portée. L’idée était de passer la nuit comme ça et de voir si Kara avait toujours mal le lendemain.
Dans l’après-midi, nous avons reçu un mail de la Communication interne pour confirmer ce que la ministre avait demandé et annoncer la prolongation de 2 semaines du télétravail obligatoire 3 jours par semaine.
J’ai eu ma boss au téléphone qui m’a dit que je pouvais télétravailler le vendredi et emmener Kara chez le médecin si besoin.
Le soir-même, le 1er ministre annonçait finalement qu’il prolongeait l’obligation de télétravail seulement de 10 jours jusqu’au 2 février, qui tombe un mercredi et qu’ensuite le télétravail repasserait en mode recommandé… je me doute qu’après le 7 février, nous reviendrons donc à 1 jour de télétravail par semaine, et ça me mine déjà… mais il faut que j’en prenne mon parti pour l’instant.
Le soir, nous avons regardé The Witcher.
Vendredi 21, Kara avait encore mal au pied le matin. J’ai donc décidé de la garder à la maison et de rester en télétravail. J’ai réussi à obtenir un rendez-vous chez notre médecin traitant à 16h30. Steven et moi avons télétravaillé avec Kara. Mon père nous a emmenées au rendez-vous. J’avais anticipé un rendez-vous pour une radio de la cheville derrière à l’hôpital franco-britannique et le rendez-vous chez la doc ayant été rapide, j’ai même pu avancer ce rendez-vous. La doc a bien observé Kara et en a conclu à probablement même pas une entorse, mais nécessitant le port d’une chevillère pendant 1 semaine et de ne pas faire de sport sur cette période. La radio a confirmé “rien de grave”. Nous sommes passées à la pharmacie chercher la chevillère.
Le soir, nous avons commandé japonais et mangé devant Goldorak que nous devons finir avant mi février.
Samedi 22, j’ai dormi. Je savais que c’était le seul jour de la semaine où je pouvais le faire car j’avais concert le dimanche. J’ai fait mon ménage l’après-midi. Je suis très fière de moi car j’ai résolu un problème dans la salle de bain qui trainait depuis des années… le bas du meuble de la salle de bain, en bois pourri, et qui, malgré un scotch blanc pour protéger, laissait passer plein de déchets de bois… que je devais nettoyer régulièrement à l’aspirateur. On s’était dit qu’on ferait découper des planches en bois chez Brico Marché. Puis qu’on ferait peut-être appel à un entrepreneur de l’immeuble. Et finalement “on” n’a jamais rien fait. Du cou J’ai décidé de me lancer. J’ai découpé dans une plaque d’isolant que Glen avait achetée pour faire un montage pour l’installation de la clim dans la chambre des filles l’été (montage qui n’a jamais servi, j’ai donc gardé les planches). J’ai pris un cutter, mesuré ce qui me fallait et créé des planches que j’ai plaquées exactement à l’endroit à recouvrir. J’ai fait le tour du meuble. C’est superbe désormais. Blanc, propre. Je suis ravie. Et je n’ai eu strictement aucune remarque ni aucun remerciement pour le travail effectué. J’attends de voir si quelqu’un s’en rend compte. Enfin Steven a vu que je faisais quelque chose puisqu’il m’a vue travailler dessus. J’attends… ça se trouve j’étais la seule personne gênée par le fait d’avoir un truc dégueulasse dans la salle de bain.
Le soir, les filles sont allées lire et nous avons regardé Don’t Look Up: Déni cosmique, un film américain qui “se moque” de la catastrophe écologique annoncée à laquelle personne ne réagit, en tout cas pas les autorités qui ont conscience de ce qui va arriver. C’est une satyre certes drôle mais pas tant que ça. Ca m’a pas mal déprimée car même si la “fin du monde” est présentée de manière très accélérée, la non réaction et la non prise en compte de cet avenir assuré, sont elles bien réelles. Et moi, ça me donne pas trop trop envie de rigoler…
Nous avons profité du fait que c’était un week-end pour voir un vrai film et non “juste un épisode court de série”. Même si le lendemain je devais me lever tôt.
Dimanche 23, j’ai mis le réveil à 8h pour partir avec Kara et mon père à 9h20 pour un concert de musique classique dédié aux enfants. Un concert que j’avais déjà vu il y a quelques années avec Thémis, quand les masques n’existaient pas encore. Avec une partie supplémentaire : les Fabulettes d’Anne Sylvestre, interprétées par la chanteuse Juliette. Je n’étais pas retournée au Théâtre des Champs Elysées depuis le début de la pandémie. Et il faut le dire… j’étais complètement en PLS. La salle de spectacle accueillait sans aucune jauge (puisqu’il n’y en a plus), sans aucune distanciation, des dizaines de familles avec leurs enfants, sacs à covid potentiels, sans masque pour les moins de 6 ans et il y en avait un paquet… dans une salle pour laquelle je n’avais aucune information sur le système d’aération, avec un pauvre message laconique en début de spectacle pour demander aux gens de porter leur masque sous le menton et sur le nez et point.
Niveau potentiel de contamination on se posait bien là. Surtout en y restant un peu plus de 2h.
J’avais revêtu mon plus beau masque FFP2 blanc. J’avais essayé le même à Kara. Malheureusement il lui bouffait tellement le visage que je ne pouvais pas me résoudre à le lui faire porter. J’ai donc dû renoncer et lui remettre un masque chirurgical très bien ajusté comme elle sait le faire, auquel elle n’a pas touché de la séance sauf pour quelques photos au début quand il n’y avait encore personne dans la salle.
Nous sommes arrivés très tôt car mon père a la carte d’abonné au théâtre qui permet d’entrer en priorité. Il n’y avait de toute façon pas grand monde à l’ouverture des portes. Ca s’est rempli après. Plutôt pas mal mais pas complètement, contrairement à d’habitude. A croire que le Covid avait quand même eu raison, si ce n’est des plus âges, habitués des lieux, d’une partie des mômes et de leurs parents.
Prostrée sur mon siège, à côté de 2 insupportables sacs à covid sans masque qui criaient à qui mieux mieux “Maiiiis euuuh machine elle est méchante, elle m’a fait ça” accompagnés de leur mère qui avait abandonné toute idée de les tenir correctement “C’est bon Roger, arrête un peu ! C’est quoi ce chewing gum entre 2 pages de ton magazine, c’est dégoûtant ! J’espère que c’est bien le tien au moins. Non, tu ne peux pas le remanger, mais pourquoi tu me le donnes ? je n’en veux pas, garde-le. Enfin non ne le met pas par terre, voyons ! Remets-le dans un mouchoir, que sais-je… oooh tu as fait tombé ton magazine par dessus le balcon, ah ben voilà”.
…
Je vois mon père qui avait mis son FFP2 revenir avec son masque chirurgical… je lui saute dessus en lui disant de remettre le FFP2 immédiatement, que ça n’était pas safe du tout vu le nombre de mômes qui ne portaient pas de masque. Il l’a finalement remis.
J’étais tellement contente quand le spectacle a commencé… je me suis dit au moins les mômes sans masque arrêteront de parler, crachoter, crier, pleurer et diffuser du virus…
Et finalement, ils ont continué. Parce que comme dans le monde d’avant, les gens n’ont pas perdu l’habitude d’être des sales égoïstes et de ne pas écouter ce qu’on leur dit, comme le fait qu’il était interdit de venir avec des enfants de moins de 3 ans.
Au vu des pleurs qu’on entendait, je me disais que les mômes en question ne devaient pas avoir 3 ans. Quand la lumière s’est rallumée et que j’ai vu des parents avec leurs bébés dans les bras… je me suis dit ok non en effet, ils n’avaient pas 3 ans. Qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas les gens dans les consignes de base ?
A part ça, nous avons passé un agréable moment. Heureusement, Kara, qui nous avait fait le sketch peu de temps avant de changer d’avis sur son envie d’aller à ce spectacle et de nous dire qu’elle n’avait pas envie d’y aller…, a été une spectatrice adorable et enthousiaste. Elle a applaudi, scandé les chansons, rigolé, commenté. Ca faisait plaisir à voir. Et ça valait toutes les peines du monde à part peut-être celle de se faire contaminer bêtement en allant dans ce genre d’endroits… (croisons les doigts très fort…).
J’ai “lâché prise” comme je pouvais pour ne pas me punir une seconde fois… non seulement on ne peut rien faire en ce moment, mais quand on fait quelque chose, je ne me sens pas rassurée. C’est bien triste.
Nous avons donc passé un bon moment avant de rentrer déjeuner.
L’après-midi, j’ai fait les devoirs avec les filles et nous avons joué un peu puis regardé quelques épisodes de Goldorak, au goûter.
Le soir, nous avons continué The Witcher.
J’adore : “Prostrée sur mon siège, à côté de 2 insupportables sacs à covid sans masque qui criaient à qui mieux mieux “Maiiiis euuuh machine elle est méchante, elle m’a fait ça” accompagnés de leur mère qui avait abandonné toute idée de les tenir correctement “C’est bon Roger, arrête un peu ! C’est quoi ce chewing gum entre 2 pages de ton magazine, c’est dégoûtant ! J’espère que c’est bien le tien au moins. Non, tu ne peux pas le remanger, mais pourquoi tu me le donnes ? je n’en veux pas, garde-le. Enfin non ne le met pas par terre, voyons ! Remets-le dans un mouchoir, que sais-je… oooh tu as fait tombé ton magazine par dessus le balcon, ah ben voilà”.
Mon Dieu, on s’y croirait
#cestduvécu…