Jeudi 2 juillet 2020
Aujourd’hui, c’est le dernier jour de Steven sur site avant ses vacances.
J’accompagne les filles à l’école. Thémis a comme prévision : jeux de société pour les 2 derniers jours. Le monde peut s’écrouler, on ne les fera pas bosser jusqu’au bout !
Côté Maternelle, c’est différent, ça continue à “bosser”, à écrire, à dénombrer… et ce jusqu’au dernier jour.
Depuis quelques jours, j’écoute un cycle de conférences sur le Cycle menstruel. C’est véritablement très intéressant. A de nombreux points de vue. Je peux faire ça en retouchant des visuels. J’arrête quand je dois me concentrer sur un mail ou du texte.
Je vais chercher Kara à 16h15. Thémis rentre seule comme elle le fait désormais. Mon père nous attend en voiture devant l’immeuble et nous filons chez l’opticienne pour récupérer les nouvelles lunettes de Kara.
Nous avons récupéré le classeur de Kara et son sac avec toutes ses affaires de l’année, ses dessins, ses “évaluations”. Ah non. Ca sera aussi une année sans vision de ses progressions et de ce qu’elle sait faire. Aucune grille complétée, aucun commentaire. Juste une laconique liste de notions abordées durant le confinement.
Pourtant… j’ai envoyé CHAQUE JOUR l’intégralité du travail effectué par Kara. Elle a été félicitée tout au long de ces 3 mois pour tout le travail qu’elle a fourni. Elle a progressé en écriture, en phonologie, en lecture, en maths… d’ailleurs jusqu’au bout ils lui ont fait faire des activités à l’école et ont pu le constater eux-mêmes. Mais je n’ai rien, aucune trace de tout ce travail fourni. Zéro. Je suis dépitée. Dégoûtée. Encore une fois, je me fous que X ou Y n’ait pas été en mesure de faire ça parce qu’ils n’avaient pas de connexion internet ou pas d’appareil photo. Moi je sais que ma gamine a bossé et j’aurais voulu que l’institution le reconnaisse officiellement. On s’en fout, on sait qu’en vrai elle a continué à progresser. Mais pourquoi le taire ? Pourquoi le taire parce que d’autres n’ont pas pu ? C’est ça le lissage vers le bas ? C’est ça la discrimination négative ? Quelle tristesse…
A 17h50, mon père vient faire le relais. Je pars pour le Conseil d’Ecole, le dernier de l’année demandé par l’inspection d’académie. J’y découvre notre nouvelle Adjointe au maire dédiée à la Vie Scolaire. Une politicarde comme pas possible qui fait une déclaration d’amour qui sonne faux à notre groupe scolaire, promettant de faire tout ce qu’elle peut pour qu’aucune dérogation ne passe en défaveur de notre école. Ben voyons… Avec son ton bi classé BCBG-Poissonnière, elle met les pieds dans le plat… elle nous attend nous RPE pour prendre le café l’an prochain et qu’on lui expose tous les projets qu’on a pour notre école. J’en prends bonne note, je pense qu’elle me verra. Sauf si elle a disparu d’ici là. Au menu du soir 2 points seulement : 1. la reprise de l’école pour tous. Merci à la mairie tout ça. Ses enfants ont trop kiffé les photos des activités des enfants du public, mises en place par la municipalité. S’ils ont kiffé les photos cela signifie qu’ils n’y sont pas allés… et qu’ils sont probablement dans le privé. Ce qui sera confirmé plus tard. Ils sont dans le groupe catho de la ville. Quand elle l’annonce, elle sent un malaise… et se rattrape aux branches en expliquant que sa feignasse de fille a besoin d’être encadrée pour bosser sinon elle l’aurait laissée dans le public. Ben voyons… ça veut dire ce que ça veut dire. Elle s’enfonce… 2ème point les travaux de l’école mais elle ne les a pas à son ordre du jour… dommage. Nous faisons un tour de l’école pour lui montrer les dégâts des eaux. Il faudra intervenir. Cette bonne femme est odieuse. Elle se fait raccompagner par son chauffeur. Elle va m’épuiser… Je tâte le terrain pour savoir s’il n’y a pas un 3ème point. Celui où on nous explique la composition de l’école l’an prochain, le nombre de classes etc. Non, rien. On ne sait rien. La Directrice ne veut rien dire. Elle reviendra le 28 août. Et voilà. Ok, ok…
Mon président m’annonce que le lendemain, il va signer une lettre de la part de tous les présidents des RPE de la ville pour montrer leur désapprobation avec l’absence totale de commentaire personnalisé sur les livrets scolaires, à priori, suivant une directive de l’académie. Je suis bien contente d’apprendre que je ne suis pas la seule à être choquée par cette situation.
Je ne rentre pas tard.
Après le dîner, nous regardons la fin de City Hunter. Très bof ce film.