Jour 15

Mardi 31 mars

Ce matin, c’est un semblant de grasse matinée. Steven est en “congés”. Il a dû poser 7 jours d’ici au 26 avril et avec ses contraintes de call, il a été obligés de les séparer en plusieurs fois par semaine. Mais une pause régulière va lui faire du bien.
Après avoir joué son jeu vidéo, il est parti une bonne heure en courses de fruits et légumes, viande et pain, pendant que je continuais l’Ecole à la Maison.
Kara a reçu plein d’activités autour des “poissons”. Elle a très envie de vite se débarrasser des activités pour pouvoir jouer avec son père mais nous avons passé un contrat pour que le jeu n’intervienne que quand les “devoirs” sont finis.
Il s’agit de colorier des lettres appartenant à des mots, avec de jolis dessins de poissons, de compléter des graphismes sur un poisson, et de faire un coloriage magique, toujours de poisson… c’est triste qu’elle prenne ça comme des “devoirs” alors que ce sont des jeux. J’essaye de le rendre le plus ludique possible mais elle ne pense qu’à s’enrouler dans la couverture sur le canapé.
Je n’arrête pas de me demander si cette situation de confinement ne change pas son comportement (elle n’a plus de récré, plus d’occasions de courir dehors et de s’y épuiser, plus de contacts avec ses copines où elles s’inventent tout leur univers). Mais je sais bien que non… que ça n’a rien à voir. Kara est très scolaire et studieuse à l’école, dans l’enceinte de l’école, devant son maître et sa maîtresse. Mais à la maison, elle ne l’est pas. Elle se permet, devant nous, de dire à quel point tout ça l’ennuie profondément. Soit c’est trop facile pour elle et ça l’ennuie. Soit c’est trop difficile et elle a peur de l’échec et préfère renoncer. Pas encore 6 ans et on en est déjà là.
Je devrais bosser la “confiance en elle”, autant qu’avec Thémis. Mais ce n’est pas évident pour une adulte qui bosse déjà la confiance en soi pour elle-même…

Hier, pendant notre discussion, parmi plein de sujets, Steven m’a dit des choses qui m’ont touchée comme le fait que j’avais l’air d’être passionnée et à fond dans les domaines qui touchaient à l’éducation et que je devrais me tourner vers ça. Si j’avais la moindre garantie que mon action pourrait changer les choses en bien… mais on n’a jamais de garanties. Il m’a aussi parlé du “cadeau” que cette période était pour les gens qui comme moi ont toujours voulu “tester” l’école à la maison et passer plus de temps avec leurs enfants.
Je m’étais fait la réflexion et je “positive” cette période particulière pour contrebalancer l’effet totalement anxiogène par le fait que cela me donne l’opportunité de tester tout ce que j’emmagasine depuis plus d’un an sur le sujet. Bien sûr les choses ne sont pas aussi simples car la parentalité positive nécessite d’être soi-même dans un état “qui va bien” et la situation actuelle le permet difficilement. Donc ça reste un travail sur soi.
Je me rends compte que même en temps où “il n’y a rien à faire qu’à rester chez soi” et bien il n’y a pas rien à faire. J’ai décidé de donner de mon temps à la communication de l’école aux parents. C’est un choix personnel, certes, mais cela nécessite forcément de prendre sur le temps “pur” passé avec les filles. Ou encore tout mon développement personnel, c’est toujours du temps à répartir entre les uns et les autres. Prendre une heure pour faire de la gym reste un choix personnel.
D’ailleurs, cet après-midi, après quelques parties de Uno endiablées, Steven a voulu qu’on fasse familialement un peu de sport et j’ai lancé une vidéo de ma coach du mardi, Morgane. C’était des exercices d’abdos/dos. Evidemment, à 2 tapis pour 4 et une petite qui veut juste être là devant l’écran et faire des galipettes, la séance s’est avérée un peu plus compliquée. Steven a lâché l’affaire au bout d’un moment et j’ai continué le plus possible jusqu’à ce que les galipettes de Kara à côté de moi achèvent de m’achever… Je ne suis pas allée au bout mais pour une reprise après 3 semaines d’arrêt, c’était déjà pas mal. D’autant que les séances de Pilates de Morgane se basent sur les mêmes exercices mais avec un rythme beaucoup plus doux qui permet d’axer le travail sur le renforcement musculaire plus que sur l’épuisement rapide.
Cette promiscuité fait qu’il est vraiment difficile d’avoir du temps de qualité pour soi… on est toujours au coeur de quelque chose. On bosse entouré (sauf quand Steven s’isole dans la chambre des filles). On fait du sport entouré. On lit entouré. Etc.

Côté courses…
Ce matin, j’ai réussi à valider ma commande Naturalia pour une livraison le 7 avril au soir ! C’était une petite victoire.
Aujourd’hui, mes parents ont reçu une commande commune d’épicerie, avec quelques manquants mais c’est déjà ça…

Côté santé…
Mes mains me brûlent de plus en plus à force de les laver, même avec mon huile lavante uniquement…

Le soir, nous avons réfléchi à une blague à poster sur le blog de l’école pour le 1er avril. C’est Steven qui a eu une super idée, appréciée de tous. Je l’ai programmée.

Après le dîner et le coucher des filles, nous avons regardé Mad Men. Il doit nous rester 2 épisodes et nous avons vu un message sur Netflix comme quoi la série disparaîtrait de l’offre le 29 avril prochain. Nous sommes donc dans le bon timing !

Il y a encore quelques séries que j’aimerais tenter et je ne sais pas si elles disparaîtront un jour… ça met un petit coup de pression. On prend parfois pour acquis le fait qu’un programme soit disponible là. Mais il ne faut pas.

La journée s’est bien mieux terminée qu’hier.

Odessa
  • Odessa

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *